Ce n’est pas mon identité

Rédigé par Rylee Hauger, atteinte de DT1

 

J’ouvre les yeux au son de la sonnerie. Je me retourne et regarde mon téléphone : « 00:00, test de glycémie ». Je soupire et prends ma trousse. Une journée de ma vie comme les autres. Je me pique le doigt, je regarde le sang imbiber la bandelette, j’attends le fameux compte à rebours qui s’affiche à l’écran. Je me sens bien, je ne sens ni d’hyperglycémie ni d’hypoglycémie; je prie en silence pour que mon taux de sucre soit dans les limites. « 5.6 » m’indique le minuscule écran. « Tant mieux », que je me murmure avant de tirer mes couvertures sur les épaules et de me rendormir. Ma glycémie est bonne. Je la vérifierai de nouveau au matin, avant de partir à l’école.

Je me réveille de nouveau, cette fois sans sonnerie. Mes draps sont complètement détrempés par la sueur, mes mains tremblent et je ressens un creux familier à l’estomac. Je sais ce qui m’attend en me levant pour prendre ma trousse pour la deuxième fois cette nuit-là. « 2.9 » m’indique le stupide écran. Je voudrais le lancer contre le mur. Comment mon taux peut-il être aussi bas? J’allais bien il y a trois heures, au moment de mon dernier test. J’attrape une collation pour rétablir la situation. J’attends 15 minutes avant de refaire un test : « 3.1 » m’indique l’appareil. Je lève les yeux au plafond et je prends une autre collation avant de retourner dans ma chambre pour la manger et attendre que cet épisode d’hypoglycémie prenne fin. Je veux juste me recoucher. Il est maintenant près de 4 h du matin et ma glycémie a assez remonté pour que je puisse enfin me rendormir.

Je sors du lit après avoir appuyé deux fois sur le rappel d’alarme. Il est maintenant huit heures moins le quart et je dois me préparer pour l’école. Une fois debout et sortie du lit, je ne me sens pas bien du tout. Oh non! Je cours dans ma salle de bain en désordre et je vomis tout mon repas de la veille. Je sais ce que cela veut dire. Après m’être lavée, je sors de la salle de bain et je retourne à ma chambre où je vérifie ma glycémie. « 19.1 », je jette le glucomètre par terre. J’ai envie de pleurer. Après m’être injecté quelques unités d’insuline, je reprends ma routine matinale et je m’apprête à partir. Compte tenu de mon matin chaotique et du fait que je ne devrais pas conduire avec un pareil taux de glycémie, je suis étonnée d’arriver à l’école à temps. Je prends mes livres et je me dirige vers mon premier cours, en me disant que la journée sera difficile. « Tu as bien mauvaise mine », me dit en riant ma meilleure amie Tessa.

« N’en parle même pas. » Je la préviens et je suis sérieuse. « Qu’est-ce qui ne va pas, Remy? », me demande-t-elle sincèrement. « J’ai fait de l’hypo toute la nuit et ce matin, j’étais hyper haute. ». « Pauvre toi, puis-je faire quelque chose? » Tessa est la personne la plus compatissante que je connaisse; j’aimerais pouvoir être un peu plus comme elle. « Oh, on échange nos pancréas, s’il te plaît ». « Tu sais bien que je le ferais si je le pouvais, Rem. » Je sais qu’elle le pense vraiment.

J’ai peine à finir mon premier cours sans tomber endormie. Ce n’est pas que le cours soit ennuyeux, je suis simplement épuisée de ma nuit. Je continue ma journée à l’école, il ne me reste plus qu’un cours et je pourrai rentrer chez moi. J’arrive à la maison vers midi. Mon taux de glycémie est bon, de sorte que je me fais à manger. J’ai une séance d’entraînement au volleyball en soirée à 19 h, j’ai donc quelques heures pour me détendre avant de devoir repartir.

Une fois à la séance d’entraînement du volleyball, je mets mes chaussures et mes genouillères, et je mesure une dernière fois ma glycémie avant de commencer. « 12.9 », me dit mon appareil. « Bon, ce n’est pas mal, que dis-je ma tête, le taux est un peu élevé, mais je vais m’injecter un petit peu plus d’insuline et travailler très fort. »

La séance commence et tout va bien; mon entraîneur nous dit de boire un peu d’eau, j’en profite pour vérifier de nouveau mon taux de glycémie. « 2.7 ». J’ai eu une journée en dents de scie. Je m’en tirais tellement bien dernièrement et c’est tellement décourageant d’avoir une journée comme celle-là quand on pense que tout va bien. « Eh entraîneur, mon taux est un peu bas, je dois m’asseoir quelques minutes », lui dis-je.

« OK, c’est comme tu veux, assied-toi », me dit-il rudement.

Je réagis à son commentaire en faisant simplement ce qu’il me dit. Zut, l’équipe s’apprête à faire un « ten up » comme aime le dire mon entraîneur, l’exercice le plus exigeant physiquement qu’on puisse imaginer. Je sais ce que se disent les autres : « Je ne peux pas croire que Remy a la permission d’éviter l’exercice juste parce qu’elle a le diabète », j’entends Émily murmurer. « Je sais, dit Sasha en levant les yeux au ciel, “c’est donc commode! On commence l’échauffement et tout d’un coup son taux de glycémie baisse. Ça m’a l’air d’un mensonge, je suis certaine qu’elle fait semblant”. Aïe, cette remarque fait mal. Je rate l’exercice, mais je réussis à finir les 40 dernières minutes de la séance.

En revenant chez moi après l’entraînement, je ne peux me retenir de pleurer. Ma journée va rester dans les annales. Comme si ma nuit n’avait pas déjà été assez difficile! La journée n’a pas été meilleure et les commentaires de mes pairs sont toujours aussi détestables. J’arrive dans l’allée, je donne un coup sur le volant, ce qui a pour effet de déclencher le klaxon. J’ai peut-être réveillé mes voisins. Je m’en fiche, j’ai eu une journée horrible et je veux juste abandonner. « Pourquoi moi? », je crie en regardant le ciel au travers de mon toit ouvrant, comme si je parlais à Dieu. « Parmi tous les gens, tu n’aurais pas pu choisir quelqu’un d’autre? Il est déjà assez difficile d’étudier au secondaire, pourquoi m’imposer tout ce fardeau en plus? ». Je me ressaisis, je monte les marches jusqu’à ma porte avant et j’entre dans la maison où m’attend ma mère. Ses traits s’adoucissent, car elle peut voir que j’ai pleuré. « Qu’est-ce qui se passe? Comment était la séance d’entraînement? »

« Comment était la séance?, dis-je d’un ton moqueur. La séance, c’était une balade dans le parc comparativement à ma journée. »

Je lui raconte ma journée et je n’omets sincèrement aucun détail.

« Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant, Rem? J’aurais tout fait pour t’aider », me dit-elle. « Je ne voulais pas que tu aies à t’inquiéter du drame de ta folle fille diabétique. » Je lui dis cela d’une voix tendue. « Rem, me dit-elle doucement, tu n’es pas ma fille diabétique », en simulant des guillemets avec ses doigts dans les airs. « Que veux-tu dire? Bien sûr que je le suis », que je lui réponds.

« Tu n’as pas compris, n’est-ce pas? » dit-elle. Je secoue la tête. « Tu as le diabète, mais tu n’es pas le diabète », m’explique-t-elle.

 « Tu n’es pas ma fille diabétique, me dit-elle. Tu es ma fille forte, courageuse et passionnée et le diabète n’est qu’une partie de ce que tu vis, Rem, ce n’est pas ton identité », me dit-elle calmement.

 « Ce que j’essaie de te dire, c’est que ce que tu vis ne te définit pas. Ton vécu ajoute à ton identité, il aide à te construire. Pour toi, Rem, ton vécu est que tu es actuellement une adolescente atteinte de diabète de type 1. Ce n’est pas qui tu es. Tu es forte, drôle, intelligente et magnifique », dit-elle.

« Je suppose, mais c’est tellement difficile à vivre. Quand je ne pense pas à tout le stress du secondaire, je pense au fait que je serai toujours à part en raison de cette maladie ». Je pleure. « Il est difficile de sortir et d’avoir une vie d’adolescente normale quand tu as toujours des aiguilles et un jus de pomme dans ta poche arrière. Je n’ai pas eu le droit d’aller dormir chez mes copines avant l’âge de 12 ans et d’avoir appris à m’injecter moi-même l’insuline. Je ne peux pas sortir et aller faire la fête avec mes amis parce que si quelque chose m’arrive et que personne ne sait comment réagir, qu’est-ce qui se passera? Je cours un plus grand risque de devenir aveugle ou de vivre une dépression. Maman, c’est dur, je sais que je vais mourir avant tous mes amis ».

« Je sais que c’est difficile et je ne peux même pas imaginer tout ce que tu ressens. Par ailleurs, personne n’est à l’abri des difficultés dans la vie. Toi, tu as celles-là. Je sais que c’est difficile et que cela peut être insupportable, mais je sais aussi que tu es très forte. Vis les journées une à la fois, célèbre les bonnes et ne ressasse pas les mauvaises. Tu peux laisser la maladie t’atteindre ou tu peux aussi la combattre et vivre ta vie. Je ne peux décider pour toi, mais écoute-moi lorsque je te dis que tu es plus que cette maladie », me dit-elle les larmes aux yeux.

Je me couche ce soir-là, rassurée. Je dois changer mon attitude, je sais que les mauvais jours, c’est plate, mais je dois avancer un jour à la fois. Je m’endors ce soir-là, fière de moi. Je sais que ça va aller.

J’ouvre les yeux au son de la sonnerie : “00:00, test de glycémie”. Je lève les yeux au ciel, je me dis “rebelote” et souris intérieurement.  

 

FRDJ annonce l’alliance avec l’organisme Beyond Type 1

 

 

Le 24 septembre 2019 FRDJ a annoncé une nouvelle alliance avec l’organisme Beyond Type 1 en vue d’offrir à notre communauté du diabète de type 1 (DT1) encore plus d’informations, de ressources et de soutien.

Ce partenariat innovateur est basé sur l’objectif commun d’appuyer les personnes et les familles touchées par le DT1 en accélérant la recherche, la défense d’intérêts et l’engagement communautaire.

FRDJ apporte à cette alliance son expertise en recherche, une voix respectée et fiable en matière de défense d’intérêts, un réseau de soutien stable ainsi que des  ressources et des programmes d’engagement communautaire.

Beyond Type 1, pour sa part, touche plus d’un million de personnes par ses récits personnels, ses programmes en ligne et ses activités de sensibilisation. 

En travaillant ensemble, nous savons que nous pouvons faire plus et mieux, et ce, plus rapidement et plus efficacement, ce qui nous permettra :

  • de toucher encore plus de membres de la communauté du DT1 en maximisant et en développant nos programmes et notre matériel respectifs avec plus d’efficacité et d’impact;
  • d’accélérer le soutien à la recherche et les efforts en défense d’intérêts en impliquant davantage et en informant mieux la communauté du DT1;
  • en accroissant la diversité de la communauté du DT1 que nous intéresserons par de nouveaux efforts conjoints de sensibilisation.

« La collaboration n’est souvent qu’une formule creuse, commentait David Panzirer, un administrateur de la Helmsley Charitable Trust, une fiducie de bienfaisance.  

Le fait de joindre nos forces aujourd’hui représente une avancée significative et puissante pour la communauté du DT1 alors que deux organismes importants forgent un véritable partenariat qui tire parti de leurs forces respectives et augmente leur capacité de se concentrer sur ce qu’ils font de mieux. »

Et c’est aussi notre opinion. Nous ne manquerons pas de vous laisser savoir comment cette nouvelle alliance nous aide à en faire plus pour tous ceux que nous appuyons.

Communiqué de presse complet ici (en anglais seulement).  

 

Le don exemplaire de la famille Garfinkle

 

<< Notre histoire est celle de parents qui se battent pour
leurs enfants. >>

      –  Jimmy Garfinkle

La vie de Krayna Golfman et de Mitch Garfinkle a dramatiquement changé en 1971 et en 1973 lorsque leurs fils David et Jimmy ont reçu le diagnostic de diabète de type 1 (DT1).  Avec d’autres familles touchées par la maladie, ils se sont donné la mission dans la vie de trouver une guérison. Et de là s’est amorcé le parcours qui a mené à la création de FRDJ Canada.

Le DT1 s’est de nouveau manifesté dans leur vie vingt-trois ans plus tard. Cette fois-ci, c’est Alex, leur petit-fils de neuf ans qui en est atteint. Ils étaient bouleversés par la nouvelle et ne pouvaient supporter l’idée qu’Alex ait à vivre avec une maladie exigeante et les défis pour sa santé qu’ils ne connaissaient que trop bien. L’histoire se répétait et ils voulaient le protéger, comme tous les parents le feraient. Ceci fut un déclencheur de l’engagement colossal des membres de la famille qui sont devenus de véritables champions pour notre organisation.

Le soutien indéfectible de la famille Garfinkle au cours des années a aidé FRDJ à repousser les limites et à réaliser d’incroyables progrès. Parmi leurs imposantes contributions, Jimmy, David et Irving Granovsky, un partenaire d’affaires, ont été les premiers à appuyer la campagne de FRDJ De notre vivant. Jimmy a également occupé le poste de chef de la campagne dans l’est du Canada.

Maintenant que la campagne tire à sa fin, la famille a décidé de donner l’exemple en versant un don exemplaire qui couvrira les coûts de celle-ci de septembre à décembre. Ce faisant, elle nous permettra de remettre la totalité des dons à la mission de FRDJ. Ce geste extraordinaire reflète sans équivoque l’héritage de la famille Garfinkle à titre de pionnière de FRDJ vouée à bâtir un monde sans DT1.

Merci à Jimmy et à la famille pour votre formidable générosité! Nous sommes profondément reconnaissants de votre contribution de toute une vie à FRDJ.

Vivre avec le diabète de type 1 : réflexions sur la souplesse d’administration de l’insuline

Contenu sponsorisé par Sanofi

 

« Ce n’est pas parce que mon pancréas est défectueux que mes papilles gustatives le sont, explique Paula, une professionnelle de la santé de Toronto qui vit avec le diabète de type 1. Parfois, je marche sur le trottoir sans penser à m’écarter de mon régime alimentaire normal et je suis assaillie par la bonne odeur du pain frais bien chaud qui s’échappe de la boulangerie. Je succombe alors à l’envie d’y entrer. »

Paula utilise une insuline à action prolongée et une insuline à action rapide. Comme le montre son histoire, l’utilisation d’une insuline à action rapide dont la fenêtre d’administration est large peut avoir d’importants avantages pratiques. L’insuline à action rapide de Paula peut être administrée dans les 15 minutes qui précèdent ou dans les 20 minutes qui suivent le début d’un repas. Cette souplesse donne à Paula une plus grande assurance, puisqu’elle peut s’injecter son insuline selon son propre horaire, au lieu de devoir suivre l’horaire imposé par le diabète et son traitement.

Paula explique que cette souplesse d’administration autour des repas l’a aidée à de nombreuses occasions. « Comme tout le monde, je suis à la merci d’imprévus qui ne me laissent que les 30 prochaines minutes pour dîner. Ou parfois, le repas que j’ai commandé n’est pas servi aussi vite que prévu, dit Paula. Il arrive aussi que mes amis se manifestent à l’improviste pour aller faire une promenade ou manger un dessert. Le fait d’avoir une plus grande fenêtre pour administrer mon insuline me permet de m’adapter plus facilement et me donne plus de flexibilité quant au moment de l’injection. Puisque je peux faire mon injection avant ou après un repas, je peux être plus spontanée dans mes activités avec mes amis ou ma famille. »

« Le diabète fait partie de ma vie et j’ai fait de nombreux ajustements pour prendre en charge ma glycémie, ajoute Paula. Avec le temps, c’est devenu une partie de la routine. Ma vie entière ne tourne pas autour de la maladie. »

Le site de Edmonton de ViaCyte Inc. est en mode de recrutement

 

ViaCyte Inc., une entreprise privée de médecine régénérative, est à la recherche de résidents de la Colombie-Britannique pour participer à un essai clinique prometteur financé par FRDJ (en anglais seulement) à Vancouver. Cette étude vise à établir l’innocuité, la tolérabilité et l’efficacité de PEC-Direct™ (également connu sous le nom de VC-02), un traitement expérimental qui pourrait permettre de contrôler la glycémie de manière semblable à ce que ferait un pancréas « de remplacement » en produisant de l’insuline après l’avoir inséré au moyen d’une intervention chirurgicale.

Les participants admissibles comprennent des hommes et des femmes qui ne peuvent avoir des enfants, qui sont âgés de 18 à 65 ans et qui sont atteints de diabète de type 1 (DT1) depuis au moins cinq ans. Les participants doivent également présenter des épisodes d’hypoglycémie non perçue et/ou des variations de glucose sans toutefois être touchés par d’autres complications du diabète. L’étude s’étendra sur une période d’environ deux ans, durant laquelle les participants devront effectuer environ 18 visites à la clinique. 

L’objectif est de mettre au point un traitement qui peut libérer les patients atteints de DT1 d’une dépendance à l’insuline à long terme (c’est-à-dire, aucune injection d’insuline ni de pompe à insuline).

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur cette étude et les prochaines étapes à suivre, veuillez communiquer avec le directeur de l’étude : 

Tél. : 780-492-2709 
Courriel : citp@ualberta.ca

 

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et FRDJ unissent leurs forces pour accélérer les percées dans la recherche sur les cellules souches

La recherche sur les cellules souches pourrait jouer un rôle de premier plan dans la mise au point d’une guérison pour le diabète de type 1 (DT1). FRDJ Canada est ravie de s’associer à l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) afin d’annoncer une nouvelle possibilité de financement de six millions de dollars à des chercheurs qui travaillent à des traitements à base de cellules souches pour le DT1. Cette possibilité de financement fait partie du Partenariat pour vaincre le diabète actuel de FRDJ et des IRSC préalablement annoncé en 2017.

Cette impressionnante initiative, qui sera lancée en novembre de cette année, vise à mobiliser la vaste diversité d’expertises de deux équipes de recherche canadiennes dans une structure commune qui va au-delà des collaborations universitaires traditionnelles. La recherche mettra l’accent sur l’expansion, et l’application en phase d’essai clinique, de stratégies menant à l’offre et à la protection d’un traitement à base de cellules souches pour le DT1.

FRDJ soutient la recherche sur les cellules souches dans le domaine du DT1 depuis plus d’une décennie. Les connaissances critiques et les percées issues d’études antérieures sont aujourd’hui mises en application pour mettre au point des traitements novateurs pour le DT1 qui ne sont en rien comparables à ce qui est offert actuellement.

« Les traitements à base de cellules souches visent à guérir la maladie et non pas seulement à traiter ses symptômes », dit Sarah Linklater, Ph. D., conseillère scientifique en chef chez FRDJ Canada. L’objectif de la recherche sur les cellules souches pour le DT1 est de miser sur les succès des greffes d’îlots et de rendre le remplacement des cellules bêta accessible à toutes les personnes atteintes de DT1. Les études ont démontré que les cellules souches, une source renouvelable de cellules, peuvent être utilisées pour produire des cellules bêta qui pourraient potentiellement guérir le DT1. Nous nous rapprochons maintenant plus que jamais de cet objectif. »

Cette initiative entend miser sur l’excellence et le leadership reconnus du Canada dans des domaines tels la greffe clinique d’îlots, la biologie des cellules souches, la recherche sur le diabète, l’immunologie, le génie génétique et la recherche sur l’encapsulation de cellules afin de surmonter les défis pour faire d’une guérison à base de cellules souches pour le DT1 une réalité. Une subvention sera accordée à deux équipes canadiennes ambitieuses, chacune visant à amener les démarches à base de cellules souches pour le DT1 à la phase d’essai clinique au cours des cinq prochaines années.

Pour plus d’informations, visitez www.cihr-irsc.gc.ca/f/51687.html.

Rendez-vous sur notre blogue de FRDJ afin d’accéder à d’autres articles informatifs sur la santé et le diabète de type 1.

 

 

Travaillons ensemble pour guérir le diabète de type 1

 

Les premiers mois qui ont suivi le diagnostic de diabète de type 1 (DT1) de sa fille Isabella, 11 ans, furent très difficiles pour Mirella Gallo. « Nous étions sous le choc et n’avions aucune idée des retombées pour elle et notre famille. » Le personnel infirmier et les médecins d’Isabella ont expliqué à la famille les effets du DT1 sur sa routine quotidienne et son avenir. « Nous en sommes venus à réaliser que la vie de notre fille ne serait plus jamais la même et qu’en attendant une guérison, elle dépendrait d’insuline pour vivre », explique Mirella.

Les personnes aux prises avec la gestion du diabète de type 1 peuvent se sentir seules parfois, mais le soutien de la famille aide à alléger ce sentiment. C’est donc en famille que les Gallo participent au Roulons pour vaincre le diabète Sun Life FRDJ dans la région de York.

« Lorsque j’ai entendu parler de l’événement et de la manière dont les fonds amassés aident à mener des recherches sur le diabète de type 1, j’ai su immédiatement que je devais y participer », dit Mirella. C’est aussi sans hésitation que Maurizio Marini, le frère de Mirella, s’est joint au combat pour trouver une guérison. « Le diagnostic d’Isabella fut un élément déclencheur qui m’a motivé à prendre un rôle de leadership au Roulons. »

Mais le leadership de Maurizio et de Mirella au Roulons ne s’est pas limité à leur famille immédiate. Mirella, gestionnaire, coaching en développement professionnel à la Banque TD, s’est portée volontaire à titre de chef d’équipe pour la participation de l’entreprise à l’événement, et Maurizio, vice-président régional à la Banque RBC, en a fait autant. Ils ont raconté leurs expériences à leurs collègues et sont devenus des champions à l’interne pour la communauté du diabète de type 1, amenant leurs familles professionnelles à mettre la concurrence de côté afin d’amasser ensemble des fonds essentiels pour la recherche sur le DT1 et à pédaler vers la guérison.  

Voir deux des meilleures banques au Canada s’allier est inspirant pour Mirella. Mirella et son frère Maurizio sont fiers de faire partie d’une entreprise qui appuie FRDJ en participant au Roulons. Mais cet événement est bien plus qu’une occasion de pédaler, disent-ils. Amasser des fonds est l’objectif premier et pour réussir, il faut commencer par faire un don. « En faisant un don personnel à notre propre collecte de fonds, nous donnons l’exemple. Je démarre ma collecte de fonds chaque année en faisant un don à mon Roulons », dit Mirella. Maurizio est d’accord : « Cela inspire les autres à faire de même. »

Plusieurs raisons motivent les gens à participer au Roulons. Pour l’équipe de Mirella, ce fut l’expérience de sa famille. « Mes collègues à la TD sont au courant de l’impact du diabète de type 1 dans notre vie », explique-t-elle. Mais le lien personnel avec une personne touchée par la maladie n’est pas la seule motivation des gens à participer, et Maurizio l’a constaté avec son équipe. « Je crois que les gens qui se joignent à nous cette année ont envie d’aider leur communauté avant tout. »

Inscrivez-vous à votre Roulons pour vaincre le diabète Sun Life FRDJ local ou donnez l’exemple en faisant un don en ligne à votre collecte de fonds.

Étudier les causes du mauvais fonctionnement des cellules bêta en contexte de diabète de type 1

Le diabète de type 1 (DT1) est déclenché par le système immunitaire qui attaque à tort et détruit les cellules bêta dans le pancréas. Les cellules bêta produisent habituellement de l’insuline, un messager chimique qui aide à transporter le sucre des aliments dans les cellules partout dans le corps, lequel l’utilise comme carburant pour rester en vie. Sans insuline en quantité suffisante, les taux de glucose dans le sang atteignent un seuil trop élevé, ce qui peut entraîner de graves dommages à tous les organes.

La Dre Heather Denroche à l’Université de Colombie-Britannique travaille à examiner une hormone, polypeptide amyloïde des îlots pancréatiques (IAPP), produite par les cellules bêta pancréatiques et libérée en réponse à des taux élevés de glucose, afin de mieux comprendre son rôle dans la perte de cellules bêta et l’apparition du DT1, de même que dans les cellules bêta issues de cellules souches transplantées.

De récentes données révèlent que des dépôts de l’IAPP attirent des cellules immunitaires et entraînent de l’inflammation. La Dre Denroche étudie le déclenchement de ce processus et son influence sur le développement du DT1 et le dénouement des transplantations de cellules bêta.

« Le système immunitaire et les cellules bêta pancréatiques contribuent tous les deux activement aux causes sous-jacentes du DT1 », explique la Dre Denroche. « Avec le soutien de FRDJ, cette recherche permettra d’approfondir nos connaissances sur le mécanisme selon lequel l’IAPP, un facteur dérivé de cellules bêta, participe à la progression de la maladie. Elle pourrait aussi permettre le développement de stratégies novatrices pour prévenir ou mieux traiter le diabète dans le futur. »

« Heather est une jeune et brillante chercheuse qui a apporté de nouvelles idées et de l’énergie à ce projet prometteur », dit le Dr Bruce Verchere, directeur du Centre for Molecular Medicine and Therapeutics à l’Université de Colombie-Britannique. « Nous sommes tous les deux très reconnaissants du soutien de FRDJ sous forme d’une bourse de recherche postdoctorale, laquelle lui permet non seulement de poursuivre son travail, mais aussi de franchir des étapes importantes vers la création de son propre laboratoire de recherche sur le diabète dans quelques années. »

Une meilleure caractérisation de l’IAPP à titre de cible thérapeutique potentielle pour prévenir la progression du DT1 et maximiser le succès des transplantations de cellules bêta pourrait permettre d’approfondir les connaissances nécessaires pour améliorer le traitement du DT1 et possiblement même guérir la maladie.