Warrior Hill – une nouvelle entreprise de vêtements athlétiques conçus pour les personnes atteintes de diabète de type 1

50 % des bénéfices vont à FRDJ

Warrior Hill a été fondée par une famille dont un parent et un enfant vivent avec le diabète de type 1 (DT1), qui ont une passion pour le sport et un engagement à aider les personnes atteintes de diabète à donner le meilleur d’elles-mêmes.

Lorsque Luke, le fils de Lisa et Aaron Hill (qui vit lui-même avec le DT1), a reçu son diagnostic de DT1, ils savaient qu’ils voulaient qu’il continue à faire du sport, quelque chose qui était important pour lui.

C’est ainsi qu’ils ont créé Warrior Hill, une entreprise spécialisée dans les vêtements de performance pour les athlètes atteints de diabète. Ils estiment que chacun devrait avoir la possibilité de donner le meilleur de lui-même, quel que soit son état de santé. Ils ont conçu une gamme de produits de haute qualité, axés sur la sécurité et spécifiquement adaptés aux besoins uniques des athlètes diabétiques.

Ils espèrent que ces chandails rendront la vie un peu plus facile aux athlètes atteints de DT1, mais surtout que cela aidera à trouver un jour des thérapies de guérison pour cette maladie. Warrior Hill est fière de s’associer à FRDJ Canada pour travailler ensemble à un monde sans diabète de type 1.

FRDJ a pu se réunir avec Lisa Hill pour parler de sa mission et de ce qui l’a poussée à créer ses produits pour les personnes atteintes de DT1.

FRDJ : Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir FRDJ comme organisme de bienfaisance?

Lisa : Aaron a reçu son diagnostic de DT1 en premier. Luke a reçu le sien il y a quatre ans. Nous nous sommes sentis très soutenus par FRDJ. Nous avons participé à la clinique du diabète pendant une semaine à l’hôpital avec Luke, et nous avons reçu le Sac de l’espoir par l’intermédiaire du conseiller, et nous avons eu Rufus, que Luke a adoré. Il avait 10 ans (il en a 14 aujourd’hui) et il adorait l’ourson et le livre d’histoires. Je me suis inscrite à leur programme de soutien entre pairs Parlons DT1, et un autre parent m’a appelée, ce qui m’a vraiment aidée à surmonter certaines difficultés. Ensuite, en famille, nous avons commencé à faire du bénévolat pour FRDJ. Aaron avait un programme de soccer et nous avons fait des dons par l’entremise de ce programme. Nous avons commencé à participer à de nombreux événements, nous avons été la famille présentée au gala de Vancouver, nous avons participé à la Marche.

Ainsi, lorsque l’entreprise a grandi, nous avions déjà établi une relation organique avec FRDJ et nous savions que c’était le match idéal.

FRDJ : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre histoire familiale personnelle?

Lisa : Aaron a été bouleversé par le diagnostic de Luke. Aaron était adulte lorsqu’il a été diagnostiqué (il avait 38 ans), et il a assumé lui-même une grande partie du diagnostic et de la maladie. Mais il savait à quel point il est difficile de vivre avec une telle maladie, même s’il a fait preuve de stoïcisme et de ténacité face au diagnostic. Donc, lorsque Luke a reçu son diagnostic, il était dévasté, sachant à quel point le DT1 est éprouvant – physiquement et mentalement, émotionnellement. Mais il croit qu’il a été diagnostiqué en premier pour aider Luke à mieux se préparer à la vie avec le diabète.

Nous avons remarqué les signes chez Luke : la léthargie, les vomissements après un repas riche en glucides, le manque d’énergie – il est passé d’un enfant super actif à cela. Nous avions un glucomètre d’Aaron, et nous avons donc pu le tester à jeun et après un repas, et lorsque le chiffre s’est avéré très élevé, nous l’avons emmené directement à l’hôpital.

Parce que nous savions ce qu’il fallait rechercher, nous avons détecté le DT1 de Luke très tôt, heureusement il n’a pas eu d’ACD (acidocétose diabétique) et n’a pas eu à rester à l’hôpital. 

Bien sûr, j’ai été bouleversée par le diagnostic d’Aaron, mais on savait qu’il pourrait le supporter. C’est un dur à cuire, il peut y faire face. Mais lorsqu’il s’agit de votre enfant, c’est un tout autre sentiment. Et cela a été plus difficile pour nous lorsque Luke a reçu son diagnostic.

Mais pour Aaron, il (et nous) se sentait beaucoup plus préparé à savoir comment gérer le diabète de Luke. Ce n’était pas nouveau pour nous. S’il y a une lueur d’espoir, c’est que le fait d’avoir été le premier permet à Aaron d’aider Luke dans son parcours. Savoir, c’est pouvoir. 

FRDJ : Pouvez-vous nous expliquer un peu plus comment fonctionnent les vêtements Warrior Hill?

Lisa : Pour faire une histoire courte, mon fils Luke fait beaucoup de sport, il joue au soccer et au basketball à haut niveau, en plus du baseball, mais nous avons toujours trouvé cela difficile avec lui, parce que s’il enlevait sa pompe, il avait des poussées d’adrénaline, et nous devions lutter contre ces hausses de glycémie pendant longtemps après. Il est plus difficile de faire baisser des hausses de glycémie que de faire monter des baisses de glycémie. Il se sentait comme s’il avait la grippe, était léthargique et, bien sûr, cela affectait son jeu.

Nous avons cherché, mais nous n’avons rien trouvé, alors je lui ai fabriqué un chandail qui pouvait contenir sa pompe lorsqu’il portait son uniforme. 

La nécessité est la mère de l’invention, et c’est ainsi que j’ai créé le chandail pour lui. Les produits que nous vendons par l’intermédiaire de Warrior Hill ont évolué au cours des deux dernières années, au cours desquelles nous avons testé les tissus, l’étanchéité, l’emplacement des pompes. Il s’agit d’une poche spéciale légèrement rembourrée, située entre les omoplates. Il a été prouvé que c’est l’un des emplacements les plus sûrs pour une pompe à insuline lors de la pratique d’un sport de contact. Vous pouvez porter votre maillot par-dessus et la pompe reste en place. Luke peut désormais jouer à un niveau plus élevé. Cela a tout changé. Le basal qui était perdu pendant le jeu faisait monter sa glycémie si haut qu’il nous fallait des heures pour la faire redescendre. Ce chandail peut être porté sous un maillot, ou un chandail d’équipe, ou même seul.

Je pense que beaucoup de personnes atteintes de DT1 ont peur de porter leur pompe pendant l’activité, ou simplement de faire de l’exercice avec leur pompe – mais il y a tellement de recherches et d’études qui montrent que vous serez plus performant lorsque vous la portez.

Warrior Hill est donc née de la volonté des parents de trouver une solution pour leur enfant.

Le sport a toujours été l’une de mes plus grandes angoisses. Le fait de savoir qu’il peut maintenant porter sa pompe l’aide beaucoup et il n’aurait tout simplement pas la possibilité de pratiquer les sports qu’il fait et à son niveau sans celle-ci. Nous ne voulons jamais qu’il manque des parties dans les équipes dans lesquelles il joue – le sport fait partie intégrante de sa vie et l’aide à la fois physiquement et mentalement.

Il n’est pas juste que les enfants soient mis à l’écart à cause de leur diabète, c’est pourquoi cette solution peut les aider à jouer aussi, et au niveau qu’ils souhaitent.

FRDJ : Y a-t-il autre chose que vous souhaitez partager avec la communauté du DT1 qui lira cet article?

Lisa : En tant que parent d’une personne atteinte de DT1, j’ai voulu, pour nous et notre entreprise Warrior Hill, aborder également la question de la santé mentale. Le simple fait de garder son corps en mouvement est très important pour la santé physique et mentale. Nous ne voulons pas que quelqu’un se prive de ce qu’il aime par peur du diabète. Il existe des outils que vous pouvez utiliser, des repas, le comptage des glucides, l’éducation sur les aliments à manger avant l’exercice. S’il vous plaît, ne laissez pas le diabète vous arrêter. Nous voulons aider toutes les personnes atteintes de DT1 à atteindre leurs objectifs et à devenir des athlètes si elles le souhaitent. 

Je l’ai vu avec mon fils. Il participe à des tournois de football et de basketball et ne rate rien à cause du diabète. C’est ce que nous espérons offrir à tous les Canadiens qui vivent avec cette maladie. Et nous soutiendrons FRDJ qui s’efforce de faciliter la vie des personnes atteintes de DT1 tout en aidant à financer la recherche qui nous rapproche d’un monde sans diabète de type 1. 

Pour en savoir plus sur Warrior Hill et ses vêtements athlétiques pour les personnes atteintes de diabète de type 1, veuillez visiter : warriorhill.ca

Glucagon nasal ou injectable pour les enfants atteints de DT1

Contenu reproduit avec l’autorisation de : type1better.com/fr/

Malgré les efforts pour maintenir la glycémie d’un enfant dans la cible, l’imprévisibilité des événements de la vie peut mener à un épisode d’hypoglycémie sévère pour lequel il vaut mieux être préparé. Le risque d’hypoglycémie sévère est plus élevé chez les enfants vivant avec le DT1 que chez les adultes vivant avec la même condition. Cette différence s’explique par le fait que les enfants peuvent être moins conscients de leurs symptômes et moins portés à en parler. Lors d’un épisode d’hypoglycémie, si votre enfant n’est pas en mesure d’ingérer en toute sécurité des comprimés de glucose ou du jus de fruit, quelqu’un devra lui administrer du glucagon, une hormone qui augmente le taux de glucose dans le sang. Avant 2019, le glucagon ne pouvait être administré que par injection, mais il est désormais également disponible sous forme de vaporisateur nasal pour les personnes âgées de 4 ans et plus. Lorsque préparées et administrées selon les recommandations d’usage, les deux formes ont une efficacité similaire. Cependant, plusieurs études suggèrent qu’en situation d’urgence la préparation et l’administration du glucagon ne sont pas toujours optimales, ce qui peut nuire à l’efficacité du traitement.

Une étude récente menée au Québec a examiné l’efficacité du glucagon nasal par rapport au glucagon injectable pour les parents, les tuteurs et les intervenants du milieu scolaire qui ne sont pas familiers avec l’administration du glucagon. Dans cette étude, les participants ont été invités à regarder deux courtes vidéos de deux minutes chacune sur l’utilisation de ces deux formes de glucagon. Trois mois après, ils ont participé à une mise en situation dans laquelle ils devaient administrer les deux sortes de glucagon dans un contexte stressant.

L’étude a démontré que le glucagon nasal était plus rapide et plus facile à administrer et avait plus de chance d’être administré avec succès que le glucagon injectable. 

De nombreuses erreurs ont été commises au moment d’administrer le glucagon injectable comme oublier d’éliminer l’air de la seringue, injecter seulement le diluant sans essayer de le mélanger à la poudre de glucagon ou encore donner une dose complète au lieu d’une demi-dose, requise dans le cas d’un enfant. Certains participants ont même tenté d’administrer de l’insuline. Les erreurs dans l’administration du glucagon nasal ont été plus rares (p. ex., ne pas avoir poussé le piston jusqu’au bout).Le glucagon nasal semble donc montrer de nombreux avantages comparativement au glucagon injectable, en particulier avec le contexte scolaire qui entoure les enfants vivant avec le DT1.  Cependant, il est important de rappeler ici que le glucagon nasal est approuvé seulement pour les enfants de 4 ans et plus, et que le glucagon injectable est donc le seul traitement disponible pour les plus jeunes. 

Les vidéos utilisées pour l’étude peuvent être visionnées, téléchargées et partagées à l’aide des liens suivants :

Hypoglycémie sévère

L’hypoglycémie sévère se produit lorsque la glycémie chute de façon importante (souvent en dessous de 2,8 mmol/L) et que l’on observe chez la personne une incapacité à demander de l’aide et à administrer le traitement par elle-même. Chez les adolescents et les adultes, on parle d’un épisode où la personne aurait été incapable de traiter l’hypoglycémie seule. Les symptômes peuvent varier, mais comprennent généralement des tremblements, une sudation excessive, une confusion, une irritabilité et, dans certains cas, une perte de connaissance qui peut comporter des convulsions.

L’hypoglycémie sévère est souvent décrite comme un moment effrayant, paniquant, alarmant et dangereux devant lequel les personnes, en particulier les êtres chers, se sentent démunies et pas assez préparées. Un peu plus de 10 % des personnes qui vivent avec le DT1 ont un épisode d’hypoglycémie sévère chaque année. Il est donc important d’être vigilant face aux symptômes d’hypoglycémie et avoir un plan d’action afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de chute importante du taux de sucre.

Le glucagon doit être utilisé en cas d’hypoglycémie sévère si la prise de sucre par la bouche n’est pas possible (incapacité à avaler, perte de connaissance). Il s’agit d’un traitement d’urgence qui permet de « relâcher/libérer » toutes les réserves de glucose (sucre) présentes dans le foie. Il faut attendre entre 5 et 20 minutes après l’administration pour que la glycémie remonte en haut de 4,0 mmol/L. 

Références :

  • Yue-Pei Wang et al., Comparison of Intranasal and Injectable Glucagon Administration among Pediatric Population Responders. Manuscript accepted in Diabetes Technology and Therapeutics.
  • Madar, Houssein et al. Influence of severe hypoglycemia definition wording on reported prevalence in adults and adolescents with type 1 diabetes: a cross-sectional analysis from the BETTER patient-engagement registry analysis. Acta diabetologica vol. 60,1 (2023): 93-100. https://link.springer.com/article/10.1007/s00592-022-01987-9
  • Brazeau, Anne-Sophie et al. Self-reported severe and nonsevere hypoglycemia in type 1 diabetes: population surveillance through the BETTER patient engagement registry: development and baseline characteristics. Canadian journal of diabetes vol. 46,8 (2022): 813-82. https://www.canadianjournalofdiabetes.com/article/S1499-2671(22)00134-4/fulltext