Pourquoi nous Marchons : La famille Schaub partage son histoire

Recevoir un diagnostic de diabète de type 1 (DT1) pour son enfant peut être bouleversant pour une famille. Il en a été de même pour Tienne et Andreas Schaub lorsque, le 4 avril 2022, ils ont appris que leur fille Leia était atteinte du DT1.

Pour honorer le premier diaversaire de Leia (date du diagnostic de DT1), la famille a formé une équipe pour la Marche pour la guérison du diabète Sun Life FRDJ de Vancouver, et Leia a accepté le rôle d’ambassadrice de la Colombie-Britannique, ce que la famille considère comme un privilège.

« Au cours de la dernière année, nous avons énormément appris en tant que famille et nous nous sommes adaptés à notre nouveau mode de vie. Leia continue d’être forte et courageuse chaque jour. La petite fille qui se cachait sous la table, pleurait et refusait que nous lui fassions ses injections d’insuline fait maintenant ses propres piqûres au doigt, sait lire sa glycémie et ce qu’il faut faire en cas d’hypoglycémie, et prépare même les aiguilles pour ses piqûres – tout cela avant d’entrer à la maternelle. Plutôt étonnant pour une enfant de 5 ans! Elle est notre héroïne », déclarent Tienne et Andreas. 

Comme beaucoup de familles, les Schaubs se souviennent d’avoir remarqué un comportement inhabituel chez leur fille dans les jours qui ont précédé le diagnostic de Leia.

« Nous nous souvenons encore très bien du jour où elle a reçu son diagnostic. Pendant la semaine qui a précédé, nous avons remarqué qu’elle avait toujours soif et qu’elle allait aux toilettes plus souvent que d’habitude. Elle semblait également plus impatiente et très émotive. Nous avons commencé à rechercher les symptômes et tout indiquait qu’il s’agissait du diabète. Nous nous disions « ce n’est pas possible, n’est-ce pas? Personne dans notre famille n’est atteint de diabète de type 1 », se souviennent Tienne et Andreas. 

« Le dimanche précédant le diagnostic, elle est devenue léthargique et voulait rester allongée toute la journée – ce qui n’est pas normal pour une enfant de 4 ans et demi. Le lendemain, nous l’avons donc emmenée chez le médecin et, deux heures après ses prises de sang, on nous a demandé de l’emmener immédiatement aux urgences car sa glycémie atteignait les 40 % alors qu’elle devrait se situer entre 4 et 8 %. Ces premières heures nous ont semblé des jours, car nous l’avons vue pleurer et crier parce qu’elle avait peur de se faire piquer les doigts et qu’elle devait s’abstenir de manger et de boire. Ses émotions étaient incontrôlables en raison de son taux de glycémie élevé, et elle hurlait et donnait des coups de pied dans son lit d’hôpital. Nous ne l’avions jamais vue ainsi », poursuivent-ils.

On estime à près de 300 000 le nombre de personnes vivant avec le DT1 au Canada, et ce nombre augmente à un rythme alarmant.En fait, le Canada a maintenant le cinquième taux d’incidence le plus élevé de DT1 chez les enfants âgés de 14 ans et moins dans le monde, et les chercheurs ne savent toujours pas pourquoi.

Bien que Tienne et Andreas aient reconnu certains signes et symptômes du DT1 dont souffrait Leia, de nombreux parents ne font pas le lien avec le diabète tant qu’il ne s’agit pas d’une urgence médicale. Autrefois, on croyait que le DT1 se développait rapidement, avec une apparition soudaine des symptômes. Grâce aux progrès du dépistage et à une meilleure compréhension du système immunitaire humain, nous savons aujourd’hui que le DT1 n’apparaît pas soudainement, mais que le processus de la maladie commence généralement bien avant que l’insuline ne soit nécessaire. Comme la plupart des gens n’ont pas d’antécédents familiaux de DT1, les symptômes et le diagnostic arrivent souvent à l’improviste. Dans 25 à 45 % des diagnostics chez les enfants au Canada, ce diagnostic inattendu est celui de l’acidocétose diabétique (ACD).

Heureusement pour Leia, la famille a eu la chance de détecter son DT1 suffisamment tôt pour qu’elle ne soit pas en état d’ACD, ce qui peut mettre sa vie en danger et entraîner un séjour prolongé aux soins intensifs. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux après avoir passé une nuit à l’hôpital. 

Finalement, après que l’insuline dont elle avait besoin ait commencé à faire effet, Leia est redevenue elle-même. La famille est très reconnaissante à tous les membres du Children’s Hospital de la Colombie-Britannique pour leur soutien et leur aide tout au long de ces premiers jours difficiles. Deux clowns ont même rendu visite à la famille pendant leur séjour à l’hôpital, ce qui a apporté beaucoup de joie à Leia. 

Les jours suivants, la famille est retournée à l’hôpital pour apprendre à gérer ensemble le diabète de type 1. Il s’agit d’une maladie qui touche toute une famille, et les Schaubs, ainsi que leur famille élargie, ont abordé les soins de Leia en groupe.

Ils ont rapidement découvert FRDJ et, dans les deux semaines qui ont suivi le diagnostic de Leia, ils ont reçu un Sac de l’espoir, une trousse contenant des ressources utiles pour les enfants et les adolescents qui ont reçu un diagnostic de DT1 et leurs soignants. En plus du matériel éducatif, le Sac de l’espoir contient Rufus, l’ourson diabétique, pour montrer aux enfants qu’ils ne sont pas seuls lorsqu’ils apprennent à se faire des injections et à mesurer leur taux de glycémie.

FRDJ a également aidé à mettre Tienne et Andreas en contact avec des pairs dans la semaine qui a suivi le diagnostic de Leia, ce qui a été extrêmement utile pour répondre à toutes les questions qu’ils se posaient et pour parler à un autre parent qui avait vécu la même expérience. 

Si Tienne et Andreas se sont joints à la Marche pour la guérison du diabète Sun Life FRDJ, c’est en partie pour sensibiliser les personnes qui n’ont pas d’expérience personnelle avec le DT1 à l’ampleur des changements que le diagnostic apporte à une vie et à une famille, et pour expliquer pourquoi il est si important de financer la recherche pour trouver des thérapies de guérison.

« Leia (ou toute personne atteinte de DT1) doit vérifier sa glycémie au moins 4 à 5 fois par jour (avant chaque repas, au coucher, chaque fois qu’elle présente des symptômes d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie) en se faisant des piqûres au doigt pour prélever du sang qui est ensuite appliqué sur un glucomètre. Nous avons procédé ainsi pendant les premiers mois qui ont suivi le diagnostic et nous l’avons souvent vérifiée la nuit également (entre minuit et 3 heures du matin) en lui faisant des piqûres supplémentaires pour détecter une baisse de glycémie qui aurait pu se produire pendant la nuit et qui serait autrement passée inaperçue. Au début, nous avons passé beaucoup de nuits blanches et Leia a dû prendre beaucoup de comprimés de sucre et de collations au milieu de la nuit pour ramener sa glycémie à un niveau acceptable », expliquent-ils.

« Aujourd’hui, nous utilisons un SGC (système de surveillance du glucose en continu), qui est un capteur que Leia porte sur l’abdomen 24 heures sur 24. Il nous permet de surveiller sa glycémie à distance, même lorsqu’elle est à l’école. Il nous envoie également des alarmes sur nos téléphones, de sorte que nous n’avons à la réveiller la nuit que lorsque l’alarme d’hypoglycémie se déclenche.

Pourtant, avant chaque repas, nous devons calculer la quantité de glucides que Leia va manger et lui faire des injections d’insuline en fonction des glucides contenus dans ses aliments. Cela représente 4 à 5 injections par jour et parfois plus, surtout pendant les poussées de croissance ou lorsqu’elle est enrhumée. Il y a eu des moments où nous avons dû lui donner 2 ou 3 injections supplémentaires la nuit pour corriger des taux de glycémie élevés inattendus. C’est un exercice d’équilibre permanent. Et il n’y a pas de pause, pas de jours de congé », poursuivent-ils.

La famille a récemment effectué le dépistage TrialNet pour voir s’il y avait une composante génétique au DT1 de Leia. Ils étaient particulièrement inquiets pour leur fils cadet, Rudi, car le fait d’avoir un enfant atteint de DT1 augmente le risque que ses frères et sœurs développent également la maladie.

« C’est un grand soulagement d’avoir accès à ce dépistage, car depuis le diagnostic de Leia, nous nous sommes inquiétés à plusieurs reprises de voir Rudi développer le DT1 et nous lui avons fait des piqûres au doigt à lui aussi », raconte Andreas.

TrialNet recherche dans le sang des auto-anticorps spécifiques qui augmentent la probabilité d’un diagnostic de DT1. Heureusement, au moment du dépistage, tous les tests de la famille se sont révélés négatifs pour ces auto-anticorps. La recherche montre que bien que les membres de la famille au premier degré d’une personne atteinte de DT1 ont un risque élevé de développer le DT1, comme c’est le cas pour Leia, environ 85 à 90 % des nouveaux cas diagnostiqués n’ont pas de lien familial direct.

L’année a été tumultueuse et il a fallu apprendre à s’adapter à la « nouvelle normalité » qui survient après un diagnostic de DT1 dans une famille, mais les Schaubs se sont déjà engagés à donner au suivant et à aider les autres familles qui vivront après eux ce parcours avec le DT1.

L’équipe Team Leia’s Unicorns s’est fixée l’objectif ambitieux d’amasser 40 000 $ pour la recherche sur le diabète de type 1, et la famille est convaincue qu’elle l’atteindra.

« Nous marchons et amassons des fonds dans l’espoir qu’un jour, il y aura une thérapie de guérison – pas seulement pour Leia – mais pour chaque enfant et chaque famille touchés par le diagnostic de diabète de type 1. FRDJ nous accompagne depuis le premier jour et nous a aidés à rester positifs tout au long de notre parcours », affirment Tienne et Andreas.

Veuillez noter que les vidéos sont seulement en anglais

Le Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC annonce 4 nouvelles subventions dans le domaine de la médecine de précision

Lancé en 2017, le Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC est une collaboration historique entre le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), et FRDJ Canada pour un investissement combiné total de 30 millions de dollars afin de soutenir la recherche transformatrice sur le diabète de type 1 (DT1). Ce partenariat a été renouvelé pour un montant supplémentaire de 30 millions de dollars dans le cadre du budget fédéral 2021 et grâce à un financement de contrepartie supplémentaire de FRDJ Canada, qui est maintenant réparti entre trois domaines de recherche différents : la médecine de précision, la santé psychosociale et le dépistage du risque de DT1.  

La première des trois opportunités de financement est maintenant terminée. En complément des investissements antérieurs des IRSC et de FRDJ dans de nouvelles recherches sur le DT1, les subventions d’équipe IRSC-FRDJ : La médecine de précision dans le diabète de type 1 a été conçue pour soutenir la recherche multidisciplinaire qui accélérerait les approches de médecine de précision pour la prédiction, la prévention et le traitement du diabète de type 1.  

L’objectif de la médecine de précision est d’administrer le bon traitement pour le bon patient au bon moment.

Les approches de médecine de précision pour le DT1 peuvent intégrer des données sur les facteurs génétiques, moléculaires et environnementaux afin d’améliorer le diagnostic, les soins, le traitement ou la prévention du DT1. Une meilleure compréhension de la manière dont les caractéristiques individuelles d’une personne ‒ y compris la génétique, les biomarqueurs et le dysfonctionnement des cellules immunitaires et bêta ‒ contribuent au risque et à la progression du DT1 peut conduire à des cibles thérapeutiques plus précises, à une meilleure caractérisation du risque de la maladie et de son évolution chez un individu, à de meilleures possibilités d’intervention sûre et efficace et, ultimement, à la prévention du DT1. 

Ces subventions, d’une valeur de 3,5 millions de dollars chacune, ont été attribuées à quatre équipes à travers le Canada. 

Traitement précis du diabète pédiatrique : l’administration du bon traitement, pour le bon patient, au bon moment, au fil du temps 

La Dre Shazhan Amed (Université de la Colombie-Britannique), aux côtés de son équipe composée du Dr Mark Clements (Children’s Mercy Hospital), de la Dre Tricia Tang (UBC) et le Dr Wyeth Wasserman (UBC). 

La Dre Amed et son équipe utiliseront cette subvention pour combler les lacunes en matière de gestion de l’information dans les soins du DT1 pédiatrique. TrustSphere sera le « lieu de confiance unique » pour les enfants vivant avec le DT1, qui les réunit, ainsi que leurs familles et leurs prestataires de soins de santé, afin de gérer l’information relative à leur diabète et de fournir les bons soins au bon patient et au bon moment. Les patients, leurs familles et leurs prestataires de soins de santé auront accès à de l’information importante sur le diabète, comme la glycémie et les doses d’insuline fournies par les capteurs de glucose et les pompes à insuline, ou les recommandations de l’équipe chargée du diabète, le tout dans un seul et même outil numérique. 

Grâce à la collaboration avec des endocrinologues, des experts en santé mentale et des patients partenaires, TrustSphere sera élargi pour inclure de l’information sur les comportements de vie saine, les comportements d’autogestion du diabète, la qualité de vie et la santé mentale. Avec les patients et les familles, l’équipe de recherche va cocréer des expériences de soins personnalisées et sur mesure et utiliser des méthodes avancées d’analyse des données, comme l’apprentissage automatique, pour orienter les patients et les familles vers les soins dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin.  

L’objectif de l’équipe est de créer une expérience de soins collaborative, d’améliorer l’autogestion du diabète et, ultimement, d’améliorer la vie des enfants et des jeunes vivant avec le DT1. 

EVERYONE : Renforcer la capacité d’action des jeunes vivant avec le diabète grâce à la médecine de précision 

Le Dr Farid Mahmud (The Hospital for Sick Children; SickKids), accompagné de son équipe composée de la Dre Samantha Anthony (SickKids), de la Dre Funmbi Babalola (London Health Sciences Centre), du Dr Andrew Paterson (SickKids), et de la Dre Diane Wherrett (SickKids). 

Les recherches du Dr Mahmud se consacrent principalement à la recherche clinique sur le diabète, qui porte sur l’évaluation précoce et la prévention des complications liées au diabète, ainsi que sur l’impact des déterminants sociaux de la santé sur l’évolution du diabète. Dans le cadre de cette subvention financée par FRDJ et les IRSC, lui et son équipe examineront l’impact de la diversité (génétique, race, sexe, genre, revenu, soutien familial, santé mentale, etc.) sur la gestion du diabète chez les jeunes en appliquant des approches d’intelligence artificielle. Les expériences et les obstacles rencontrés lors de la prise en charge du diabète seront recueillis par le biais d’entretiens et de commentaires de jeunes atteints du DT1 et de leurs familles. Forte de ces informations, l’équipe élaborera des stratégies de traitement individualisées qui tiendront compte de la diversité des patients et mènera un essai clinique pour déterminer la faisabilité, l’acceptabilité et l’adéquation du programme. 

L’étude EVERYONE contribuera à une meilleure compréhension des facteurs physiologiques et sociaux qui sous-tendent les résultats du diabète, et permettra de personnaliser et d’optimiser les soins afin d’améliorer la vie des enfants et des jeunes vivant avec le DT1. 

Exploiter le sexe biologique et la génétique pour une médecine de précision axée sur les cellules bêta dans le diabète de type 1 

La Dre Elizabeth Rideout (Université de la Colombie-Britannique), accompagnée de son équipe composée du Dr James Johnson (UBC), du Dr Dan Luciani (UBC), du Dr Peter Thompson (Université du Manitoba), and du Dr Bruce Verchere (UBC). 

Les recherches de la Dre Rideout portent sur l’effet du sexe biologique sur les gènes et les voies métaboliques. Dans le cadre de cette subvention FRDJ-IRSC, son équipe appliquera ce travail au DT1 en examinant comment le dysfonctionnement des cellules bêta diffère entre les hommes et les femmes biologiques au cours de la progression du DT1. Les taux de DT1 sont plus élevés chez les hommes biologiques que chez les femmes, et il est prouvé que les réponses à l’insuline et le fonctionnement des cellules bêta sont spécifiques au sexe dans le DT1. Malgré cela, la plupart des études sur le DT1 n’ont utilisé que des modèles animaux et des participants masculins, et parmi celles qui ont utilisé les deux sexes, la plupart n’ont pas comparé les données entre les sexes.  

La Dre Rideout et son équipe examineront la fonction des cellules bêta chez les hommes et les femmes, ce qui permettra d’élaborer des stratégies de prévention et de traitement du DT1 qui tiennent compte de l’impact du sexe biologique. 

Dynamique spatio-temporelle des lésions immunitaires et non immunitaires des îlots de Langerhans dans le diabète de type 1 

Dr Peter Thompson (Université du Manitoba), Dr Herbert Gaisano (Université de Toronto), Dr Guy Rutter (Université de Montréal), Dr Pere Santamaria (Université de Calgary) 

Les recherches du Dr Thompson portent sur l’hétérogénéité (différences individuelles) des cellules bêta au sein d’un îlot de Langerhans et sur la manière dont ces cellules peuvent réagir différemment aux attaques du système immunitaire et aux facteurs de stress. Le DT1 varie considérablement d’un individu à l’autre en termes de délai d’apparition, de vitesse de progression et de besoins en insuline, mais les raisons sous-jacentes à ces différences sont inconnues. Cette subvention d’équipe permettra d’étudier les « hiérarchies » fonctionnelles qui semblent être présentes dans les cellules bêta. Plus précisément, l’équipe étudiera les cellules bêta « leaders » ou « pivots » au sein d’un îlot de Langerhans qui guident et coordonnent la fonction du reste des cellules.  

Grâce à ces informations, l’équipe comprendra la variabilité de la perte de cellules bêta chez les personnes atteintes de DT1, ce qui permettra de développer des thérapies modificatrices de la maladie et des thérapies cellulaires pour le DT1.  

FRDJ est ravie à l’idée de soutenir ces projets de recherche de pointe qui permettront de mieux comprendre les mécanismes de la maladie du DT1 et, idéalement, de mettre au point des traitements et des thérapies plus avancés, d’améliorer les résultats pour les patients et de prévenir le DT1.  

FRDJ Canada célèbre la Journée internationale de la femme

Le mercredi 8 mars est la Journée internationale de la femme (JIF), reconnue dans le monde entier. La JIF nous demande d’imaginer un monde égalitaire entre les sexes. Un système exempt de préjugés, de stéréotypes et de discrimination. Un monde qui est diversifié, équitable et inclusif. Un monde où la différence est valorisée et célébrée. Le thème de l’année 2023 étant l’équité, il nous invite à célébrer les réalisations des femmes, à sensibiliser aux discriminations et à prendre des mesures pour favoriser la parité des sexes à l’échelle mondiale.

FRDJ est fière de célébrer les réalisations des chercheuses canadiennes qui ont ouvert la voie dans le domaine du diabète de type 1 (DT1) – améliorant, sécurisant et facilitant la vie des millions de personnes touchées par la maladie, mais aussi celles de toutes les femmes scientifiques qui ont suivi.

De la Dre Priscilla White, une pionnière de la recherche et du traitement du diabète, la Dre Dorothy C. Hodgkin qui a découvert la structure tridimensionnelle de l’insuline et la Dre Helen M. Free, qui, avec son mari, a créé Clinistix, entreprise permettant aux gens de vérifier leur glycémie à la maison, en passant par les mères qui ont aidé à fonder FRDJ, les femmes ont joué un rôle critique et essentiel dans l’avancement de notre compréhension du DT1.

Rencontrez ces chercheuses dont le travail contribue à améliorer la vie des personnes touchées par le DT1 aujourd’hui, tout en nous rapprochant des thérapies de guérison de demain :

Dre Diane Wherrett, qui accélérer le dépistage pour la prévention du DT1. Dre Diane Wherrett est actuellement médecin membre du personnel de la division d’endocrinologie du département de pédiatrie et professeure à l’Université de Toronto à SickKids. Elle est directrice de centre pour le chapitre canadien du programme de dépistage TrialNet, un groupe d’essais cliniques multicentriques sur le DT1 financé par l’INS.

TrialNet offre un dépistage des risques pour les parents de personnes atteintes du DT1, ainsi que des études cliniques innovantes visant à trouver des moyens de ralentir et de prévenir la progression de la maladie.

Dre Despoina Manousaki, qui participe à la création de scores de risque génétique pour le DT1.

Les recherches de la Dre Manousaki portent sur la génétique des maladies complexes de l’enfance. Son équipe utilise des méthodes de génomique, de bio-informatique et d’épidémiologie génétique pour mieux comprendre l’architecture génétique des maladies complexes et pour appliquer ces résultats à la recherche translationnelle.

Son programme de recherche est axé sur la génétique du diabète de type 1 et de type 2 chez l’enfant. Elle élargit les scores de risque génétique existants pour le DT1, calculés à partir d’ensembles de données d’ascendance essentiellement européenne, pour inclure les ascendances africaines, indiennes, latines et asiatiques afin d’obtenir une image plus diversifiée de la génétique du DT1.

Dre Megan Levings, qui contribue à une meilleure compréhension de l’immunologie du DT1.

Dre Megan Levings, de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, est l’une des principales immunologistes du Canada. Elle est titulaire de deux subventions de FRDJ : l’une porte sur l’examen d’échantillons provenant de l’essai clinique de l’ustekinumab  (un médicament modificateur de la maladie) afin de comprendre le fonctionnement du médicament chez les personnes atteintes du DT1. L’espoir est que l’ustekinumab (nom de marque Stelara) puisse bloquer les cellules immunitaires peu après l’apparition du diabète afin de protéger et de régénérer les cellules productrices d’insuline restantes. Dans l’idéal, les cellules bêta restantes produiraient suffisamment d’insuline pour que les personnes atteintes du DT1 aient besoin de moins d’insuline externe pendant une période plus longue, voire pas du tout.

L’autre est une subvention IRSC-FRDJ qui examine le rôle des cellules immunitaires régulatrices afin d’appliquer de nouvelles approches au développement de thérapies cellulaires pour guérir la maladie.

Dre Christine Nostro, qui ouvre de nouvelles voies dans la recherche sur les cellules souches pour le DT1.

La transplantation d’îlots de Langerhans pourrait aider les patients atteints de DT1 à retrouver le contrôle de leur glycémie, ce qui en ferait une alternative aux injections d’insuline, actuellement le seul traitement existant. Cependant, en raison de la rareté des donneurs, de la faible survie des îlots après la transplantation, de la nécessité d’optimiser le site de transplantation et d’un traitement immunosuppresseur à vie pour prévenir le rejet de la greffe, ce traitement n’est accessible qu’à une poignée de personnes atteintes du DT1.

L’équipe de la Dre Nostro tire parti de son expertise en biologie des cellules souches, en biologie vasculaire, en transplantation d’îlots de Langerhans et en biologie des cellules bêta pour relever ces défis et s’efforce de développer un produit sécuritaire et efficace de qualité clinique pour la thérapie.

Les résultats de ces études permettront d’accélérer les thérapies universelles basées sur les cellules souches pour le traitement du DT1.

Dre Tricia Tang, qui rend le soutien en matière de santé mentale plus accessible pour les personnes atteintes du DT1.

Dre Tricia Tang est professeure agrégée au département de médecine, division de l’endocrinologie, à la faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle est également une spécialiste des sciences du comportement et une psychologue clinicienne agréée, spécialisée dans la recherche sur le diabète dans les populations à haut risque et mal desservies sur le plan médical. Au cours des 22 dernières années, elle s’est concentrée sur le développement, la mise en œuvre et l’évaluation de modèles de soutien par les pairs peu coûteux et durables pour améliorer les résultats à long terme en matière de santé liés au diabète.

Dre Tang cherche à utiliser des stratégies de santé numérique et des modèles de soutien par les pairs pour combler les lacunes en matière de soins de santé mentale pour les personnes atteintes du DT1.

L’objectif de la recherche de la Dre Tang est de concevoir et d’évaluer une plateforme de soins virtuels (REACHOUT) permettant à des pairs aidants hautement qualifiés d’offrir un soutien psychosocial aux adultes atteints du DT1 vivant dans les communautés rurales et éloignées à l’intérieur de la Colombie-Britannique.

Elle est également coprésidente du comité directeur de FRDJ sur la santé mentale et le diabète, où elle participe à l’élaboration d’un programme de formation pour les professionnels de la santé mentale afin qu’ils puissent mieux servir leurs patients atteints du DT1.

Dre Shazhan Amed, qui développe de nouveaux projets visant à améliorer équitablement les résultats pour les enfants atteints de diabète.

Dre Shazhan Amed est une médecin pédiatre qui travaille à l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique à Vancouver. Ses domaines de prédilection sont les enfants et les jeunes atteints de diabète. Elle s’intéresse particulièrement à l’amélioration de la qualité des soins prodigués aux enfants diabétiques, ainsi qu’à la prévention de l’obésité et du diabète de type 2 chez les enfants.

Son équipe a mis en place le Consortium canadien sur le diabète pédiatrique (CAPACIty), un réseau de 15 centres de diabète infantile à travers le Canada, dans le but d’améliorer les résultats pour tous les enfants atteints du diabète, en particulier ceux issus de communautés marginalisées ou à faible revenu.

Pour en savoir plus sur les autres chercheurs financés par FRDJ : ww.frdj.ca/la-recherche/rencontrez-nos-chercheurs/.

FRDJ Canada – un département de recherche entièrement féminin.

La directrice scientifique Dre Sarah Linklater, ainsi que son équipe, Dre Lara Green, Katie Ryan, et Dre Anne Marie MacDonald (actuellement en congé de maternité), mettent à profit leur formation scientifique et leur passion pour l’accélération de la recherche sur le diabète de type 1 – qui pourraient également profiter à d’autres maladies auto-immunes – pour aider FRDJ à déterminer les recherches les plus prometteuses à financer. FRDJ leur est très reconnaissante de leurs efforts qui nous rapprochent de notre objectif d’un monde sans DT1.

Excellente nouvelle : un nouveau médicament en cours d’essais cliniques ralentit la progression du diabète de type 1 chez les enfants et les adolescents nouvellement diagnostiqués

Une nouvelle étude financée par FRDJ International sur un médicament appelé verapamil offre un nouveau potentiel excitant pour garder les cellules bêta en santé plus longtemps chez les personnes atteintes du diabète de type 1 (DT1). Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de DT1, il lui reste des cellules bêta qui continuent de produire de l’insuline pendant quelques mois, ce qu’on appelle la phase « lune de miel ». Le nouvel essai a cherché à savoir si les effets d’un système hybride en boucle fermée (également connu sous le nom de système de pancréas artificiel ou de système d’administration automatisée d’insuline) et/ou du verapamil préservaient la fonction des cellules bêta – et prolongeaient la phase de lune de miel – un an après le diagnostic chez les enfants et les adolescents atteints du DT1.

Le verapamil est un médicament actuellement prescrit pour des affections telles que l’angine de poitrine ou l’hypertension artérielle.

L’étude a révélé que les personnes nouvellement diagnostiquées qui prennent du verapamil produisaient plus d’insuline un an après le diagnostic que celles sous placebo, le peptide C moyen, qui est utilisé pour mesurer la production d’insuline par les cellules bêta, étant 30 % plus élevé dans le groupe prenant du verapamil que dans le groupe placebo. Après un an, l’HbA1c était de 6,6 % dans le groupe prenant du verapamil contre 6,9 % dans le groupe placebo.

En revanche, aucun changement n’a été constaté du côté du système hybride en boucle fermée. Cependant, les participants utilisant le système hybride en boucle fermée ont montré une amélioration du contrôle et de la gestion de la glycémie, ce qui peut réduire les complications potentielles liées au diabète.

Le verapamil serait un traitement oral à prendre une fois par jour (pilule à prendre par la bouche) et est déjà fabriqué, ce qui en fait également une solution rentable.

Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes atteintes du DT1?

Le verapamil n’est pas un traitement approuvé pour les personnes atteintes du DT1 nouvellement diagnostiquées, et il doit encore faire l’objet d’autres études pour valider ces résultats, garantir la sécurité et l’efficacité, ainsi que pour savoir s’il existe des effets secondaires potentiels pour les personnes atteintes du DT1. En outre, d’autres essais doivent déterminer les effets à long terme du médicament, si la fonction des cellules bêta préservées dure, et pendant combien de temps.

Quelle est la prochaine étape?

FRDJ International finance l’étude du verapamil depuis plus de dix ans. La prochaine étape consiste à vérifier les preuves à plus long terme de l’efficacité du verapamil et à partager ces données avec la communauté clinique et les autres responsables des soins de santé.

Dans l’immédiat, FRDJ International a obtenu une subvention pour une étude de suivi pendant trois ans afin de voir si les avantages du peptide C persistent. Elle finance également plusieurs essais cliniques pour valider les résultats de cette étude et voir si le verapamil est efficace lorsqu’il est utilisé en conjonction avec d’autres thérapies modificatrices de la maladie, comme le Tzield™ (teplizumab-mzwv) récemment approuvé.

FRDJ Canada continuera de surveiller les résultats de ces travaux et fera l’état de nouvelles mises à jour dès qu’elles seront disponibles.