Est-ce que la pollution peut causer le diabète de type 1 ?

Tandis que le nombre de cas de diabète de type 1 (DT1) continue d’augmenter, les Canadiens se demandent depuis longtemps si des facteurs environnementaux, dont la pollution, pourraient être responsables du déclenchement d’une attaque auto-immune.

Bien que des liens aient été établis entre de nombreux produits chimiques, notamment dans les pesticides, dont certains sont maintenant bannis, et le diabète de type 2, l’exposition à la pollution n’a pas été démontrée comme étant un facteur significatif dans le développement du DT1 selon une nouvelle étude (en anglais seulement). En fait, des chercheurs de l’Université de Helsinki ont exclu 27 polluants et produits chimiques courants à titre de causes possibles après avoir analysé des centaines d’échantillons sanguins d’enfants finlandais et estoniens dont un risque génétique de DT1 a été identifié. Les jeunes participants qui faisaient partie de deux études en cours ont été suivis jusqu’en 2017 afin de savoir si la maladie s’est déclarée. Les chercheurs ont aussi étudié des échantillons de sang du cordon ombilical des mères des enfants après l’accouchement afin d’établir si l’exposition à la pollution dans l’utérus et tôt dans l’enfance joue un rôle.

Leurs résultats ont démontré que les enfants qui vivent dans la grande ville de la capitale de Helsinki affichaient des niveaux de produits chimiques plus élevés dans leur sang que les enfants qui habitent dans de plus petites villes ou en périphérie. De plus, aucun lien n’a été établi entre les niveaux de produits chimiques présents dans le sang et un risque de DT1 plus élevé.

L’utilisation de substances nocives par les pays industrialisés a considérablement augmenté au cours des dernières années et les chercheurs continueront d’étudier les facteurs environnementaux dans l’espoir de découvrir un lien avec le DT1.

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Un médicament approuvé pour traiter le psoriasis et la maladie de Crohn pourrait protéger les cellules bêta transplantées

Le traitement par remplacement de cellules bêta est l’une des nombreuses options de traitements utilisés pour améliorer la santé et la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1).

Dr Jan Dutz, chercheur financé par FRDJ, et son équipe à l’Université de Colombie-Britannique, évaluent actuellement si l’administration d’un anticorps portant le nom d’ustekinumab chez les adultes et les enfants dont le diagnostic de DT1 est récent peut offrir une protection aux cellules bêta productrices d’insuline.

En présence de DT1, les lymphocytes T régulateurs (Treg) du système immunitaire attaquent et détruisent les cellules bêta, entraînant chez les personnes atteintes une dépendance à vie à des injections ou à des perfusions d’insuline. Le contrôle de la glycémie est souvent imparfait, menant parfois à un risque plus élevé de complications découlant de l’hyperglycémie chronique (glycémie élevée), et à une diminution de l’espérance de vie.

Des études ont démontré que l’ustekinumab, un médicament hautement efficace dont l’utilisation sécuritaire est approuvée pour traiter le psoriasis et la maladie de Crohn, réussit à empêcher les cellules Treg de s’attaquer aux cellules bêta, réduisant ainsi la demande d’insuline et préservant la sécrétion d’insuline.

Dans la phase 1 de l’essai clinique sur l’ustekinumab (en anglais seulement) financé par FRDJ par l’entremise du Réseau canadien d’essais cliniques, Dr Dutz a démontré que l’ustekinumab fait obstacle à l’inflammation et peut être administré en sécurité à de jeunes adultes dont l’apparition du DT1 est récente. De même, le médicament a réussi à bloquer l’activation des cellules Treg chez les modèles animaux et humains atteints de DT1, préservant ainsi la fonction des cellules bêta et la sécrétion d’insuline.

Dans la phase 2 de l’essai clinique, Dr Dutz procédera à des tests sur la capacité de l’ustekinumab à empêcher le développement de la maladie chez les adultes dont l’apparition du DT1 est récente. L’essai clinique étudiera 60 jeunes adultes dont le diagnostic est récent (dans les 100 jours) qui recevront au hasard l’ustekinumab ou un placébo pendant un an et dont la fonction du pancréas sera suivie durant cette période. Sachant que ce médicament diminuera les protéines inflammatoires qui sont responsables de la destruction des cellules bêta, le Dr Dutz croit que ce médicament pourra aussi stopper la progression du diabète en protégeant les cellules bêta productrices d’insuline restantes dans le pancréas, et leur permettre de sécréter de l’insuline et de se régénérer.

L’ustekinumab offre possiblement un nouveau traitement pour prévenir ou ralentir la progression du DT1. Conséquemment, les personnes dont le diagnostic est récent pourront diminuer leur dépendance à l’insuline, mieux contrôler leur glycémie et réduire leur risque de complications.

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Rendre le suivi du glucose en continu accessible pour tous

Les nouvelles technologies peuvent considérablement améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1), mais seulement un nombre limité de personnes y ont accès. Il en est ainsi pour les systèmes de suivi du glucose en continu (SGC) au Canada, lesquels ont le pouvoir de révolutionner la gestion du diabète, mais ne sont pourtant pas couverts par les régimes de santé provinciaux. Les Canadiens atteints de DT1 dont les régimes d’assurance collectifs ou privés n’offrent pas la couverture des SGC ou qui ne possèdent pas de telles assurances doivent en payer les frais de leurs poches.

Un système de suivi du glucose en continu est un dispositif qu’on porte sur soi qui comprend un capteur de la grosseur d’un pouce qui surveille les taux de glycémie tout le long du jour et de la nuit. Il informe sur les hausses et les baisses afin de vous aider à régulariser votre glucose et la prise d’insuline. Porté avec ou sans pompe à insuline, ce dispositif améliore le contrôle glycémique et réduit les complications liées au DT1.

Les dispositifs de suivi du glucose en continu favorisent une meilleure autogestion du DT1 en régularisant la glycémie, permettant aux personnes de passer plus de temps dans la plage cible, d’alléger l’anxiété qui vient avec la maladie et de les aider à viser l’excellence sur le plan des exercices et du mode de vie. De plus, une récente étude de recherche financée par FRDJ a démontré que les glucomètres continus (GMC) mènent à une réduction des complications de santé néonatale tout en étant une option favorable pour les femmes enceintes atteintes de diabète et leurs enfants.

Dans une entrevue avec le Montreal Gazette, Dre Preetha Krishnamoorthy, endocrinologue à l’Hôpital de Montréal pour enfants, dit que le GMC est une technologie prometteuse qui s’est avérée bénéfique pour de nombreux enfants.

« Pour les enfants qui ont de la difficulté à percevoir si leur glycémie est basse ou haute, cette technologie peut faire des merveilles », explique-t-elle. « Ce dispositif est certainement un outil qui peut aider à contrôler leur diabète, et il est fantastique pour les familles puisqu’il leur permet de suivre le comportement de la glycémie. »

À l’heure actuelle, aucune province ne couvre les coûts médicaux des systèmes de suivi du glucose en continu. Ces systèmes ne font pas partie non plus de l’offre standard de la plupart des assureurs canadiens. Toutefois, le Yukon (en anglais) a récemment annoncé un projet pilote de deux ans qui offrira un GMC gratuitement aux résidents de moins de 18 ans, et un comité consultatif provincial en Ontario a recommandé le financement public des GMC pour les personnes qui vivent avec le DT1 dont les symptômes ‘passent inaperçus’. Le gouvernement du Québec (en anglais) a aussi déclaré publiquement que le remboursement des dispositifs de suivi du glucose en continu est à l’étude.

Par l’entremise d’initiatives de défense d’intérêts et de collaboration avec le gouvernement du Canada, FRDJ a espoir que la couverture des GMC sera accessible pour tous dans un avenir proche.

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Une championne de collecte de fonds de Vancouver Ouest raconte son histoire au premier ministre Justin Trudeau

 

En avril dernier, Grace Bull, 10 ans, a pris l’avion à Vancouver avec ses parents David Bull etJoAnneStrongman pour se rendre à Palm Deserten Californie. Elle prévoyait de passer une semaine de relâche relaxante en se prélassant au soleil sur le bord d’une piscine. Elle ne se doutait pas que sa vie ne serait plus jamais la même une fois revenue à la maison.

Grace est tombée très malade à son arrivée à Palm Springs avec sa famille. « J’avais tellement chaud et j’étais très fatiguée… je n’arrivais pas à sortir du lit. J’avais des rougeurs partout sur mes jambes. » Elle a été transportée d’urgence au Eisenhower Hospital, et ensuite transférée au Loma Linda Children’s Hospital où elle a reçu le diagnostic de diabète de type 1 (DT1). « Je n’avais aucune idée de ce qui se passait. J’avais vraiment très peur. Sa première question aux médecins fut de savoir si elle pouvait continuer à danser. « Je ne le savais pas… je ne connaissais rien au DT1. »

 

Grace a rencontré le Premier ministre Justin Trudeau l’an dernier à West Vancouver

Depuis, Grace et ses parents, qui vivent à Vancouver Ouest, soutiennent FRDJ avec ardeur. « Nous aimons FRDJ, la soutenir nous donne le sentiment que nous pouvons faire avancer les choses, et que nous faisons quelque chose d’utile », ont dit David etJoAnne. « Il y a tant de gens qui y travaillent, qui consacrent leur vie à trouver une guérison … ils nous donnent de l’espoir et nous font savoir que nous ne sommes pas seuls. FRDJ est notre lumière au bout du tunnel, nous sommes fiers de l’appuyer. »
 

En juin, moins de deux mois après avoir reçu son diagnostic, Grace a participé à la Marche pour la guérison du diabète Sun Life FRDJ. « J’ai cogné aux portes partout à Vancouver avec mon amie qui a elle aussi le DT1. J’ai téléphoné à toute ma famille et à mes amis pour leur expliquer ce qu’est le DT1 et leur demander de faire un don pour aider à financer les recherches. » Elle fait partie du top 10 des champions de collecte de fonds au pays! « Je vais continuer à participer aux événements et à faire de mon mieux pour recueillir de l’argent. C’est la moindre des choses pour tout ce que FRDJ a fait pour moi. »

 

Grace et d’autres jeunes délégués à la Journée de la mobilisation des enfants pour une guérison 2018

 

Grace et la famille Bull ne se sont pas arrêtées là. Grace a demandé à son père, président et chef de la direction de John Bull Investments, de parrainer le Gala de FRDJ. Ils ont travaillé ensemble pour inviter tous les membres de la famille et les amis à assister au gala et à faire un don. « J’ai vu combien FRDJ travaille fort pour trouver une guérison et je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider. »
 

En novembre, durant le Mois national de sensibilisation au diabète, elle a fait partie du groupe des 28 jeunes délégués qui ont participé à la Journée de mobilisation des enfants pour une guérison de FRDJ à Ottawa. Elle a représenté FRDJ à la Chambre des Communes et auprès des députés. « C’était vraiment génial de les rencontrer, de leur parler et de partager mes expériences. Ils étaient tellement gentils. Grâce à nous, des députés vont se joindre au Caucus multipartite sur le DT1 et écrire au ministre des Finances en appui aux recommandations prébudgétaires de FRDJ. »

 

Grâce à la Marche pour la guérison du diabète Sun Life FRDJ 2018

Et récemment, elle a raconté son histoire au premier ministre Justin Trudeau. « Il m’a dit de continuer parce que je peux aider à faire avancer les choses dans le monde… et que je le fais déjà. Cela m’a inspirée et motivée à continuer de travailler fort pour sensibiliser au DT1. »

Après avoir tissé un lien spécial avec Pamela Goldsmith-Jones, députée de Vancouver Ouest et fervente défenseure de la cause du diabète de type 1, elle a été invitée à rencontrer le premier ministre Justin Trudeau à un événement de collecte de fonds. Grace, portant fièrement son chandail de la Journée des enfants pour une guérison de FRDJ, a parlé de sa vie avec le DT1 au premier ministre et de ce que fait FRDJ pour aider les personnes à vivre avec la maladie. « Il a posé plein de questions pertinentes, il était très intéressé. Il a même signé dans mon album: « Merci Grace de nous inspirer par ta force et ton leadership. »

« Grace ne parlait pas qu’en son nom, mais en celui de tous les enfants atteints de DT1 au Canada », a dit son père David. « J’étais tellement fier. »

« Au bout du compte, avoir le DT1 n’est pas la pire des choses. La vie vous lance les défis que vous pouvez relever », a dit Grace. « Avec l’aide de FRDJ, nous trouverons une guérison de mon vivant. »

 

 

Utiliser de nouvelles thérapies et des technologies interactives pour réduire le risque d’hypoglycémie

L’hypoglycémie est un problème courant et l’une des plus grandes craintes de plusieurs personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1). Elle est caractérisée par un faible taux de glucose dans le sang et s’accompagne de symptômes tels des tremblements, de la transpiration, de la confusion et des étourdissements. Ce problème peut limiter la capacité des personnes à atteindre des objectifs optimaux de santé en matière d’alimentation et d’activités physiques, sans compter qu’il peut nuire considérablement à la qualité de vie.

Dr Rémi Rabasa-Lhoret, endocrinologue financé par FRDJ à l’Institut de recherches cliniques de Montréal et reconnu pour son travail dans le domaine du pancréas artificiel, collabore au développement d’un registre de personnes atteintes de DT1 à l’échelle de la province du Québec. Le registre permettra de mener des essais cliniques visant à mesurer l’impact de nouvelles thérapies et de technologies abordables pour réduire le risque d’hypoglycémie.

Connu sous le nom de BETTER (Behaviors, Therapies, Technologies and Hypoglycemia Risk in Type 1 Diabetes), le projet fera le suivi de la fréquence des épisodes d’hypoglycémie chez les patients et emploiera des thérapies novatrices, notamment l’utilisation d’une plateforme en ligne qui offre des ressources éducatives et un soutien testés par les participants inscrits. L’étude a été développée en partenariat avec des personnes atteintes de DT1 afin d’assurer qu’elle répond à leurs besoins.

Dr Rabasa-Lhoret, avec Dre Anne-Sophie Brazeau (codirectrice), et son équipe espèrent établir des mesures concluantes qui peuvent être intégrées aux soins quotidiens des patients afin d’améliorer le contrôle global de la glycémie, réduisant ainsi le risque et le fardeau de l’hypoglycémie. L’un des objectifs sera de mettre à contribution leurs résultats en étendant cette approche à d’autres systèmes de soins de santé.

Pour accéder au registre ou participer à l’étude BETTER, cliquez ici.

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