Le Roulons pour vaincre le diabète Sun Life FRDJ était de retour en personne et a connu un énorme succès!

L’un des plus importants et anciens événements de collecte de fonds au Canada revient au format en personne avec des Roulons à Montréal et à Toronto le 6 octobre et le 13 octobre respectivement, ainsi que des Roulons virtuels à travers le pays. Depuis 35 ans, le Roulons pour vaincre le diabète Sun Life FRDJ réunit des cadres et des équipes d’entreprises qui pédalent pour une guérison du diabète de type 1 (DT1).

Des participants d’entreprises canadiennes ont enfourché des dizaines de vélos stationnaires installés à deux endroits principaux du Roulons à Montréal et à Toronto, ou ont participé à l’événement virtuel de leur foyer qui a eu lieu du 6 au 13 octobre. Qu’ils aient participé en personne ou virtuellement, les Canadiennes et les Canadiens ont encore une fois eu l’occasion de montrer leur esprit de compétition afin d’amasser des fonds pour aider à financer les recherches les plus prometteuses pour des guérisons et des thérapies du DT1.

Près de 870 équipes et plus de 3 600 collecteurs de fonds de plus de 70 entreprises canadiennes d’un océan à l’autre se sont joints à nous en personne ou virtuellement. À ce jour, les participants ont amassé plus de 10 500 dons pour le programme Roulons. Nous ne saurions être plus reconnaissants pour les efforts de chacun et chacune!

Merci à SpinCo, Orangetheory, Mula Yoga et Luna Yoga. Nous leur sommes très reconnaissants pour leur temps et leur expertise, et pour avoir fourni à nos participants des séances d’entraînement de qualité qu’ils pouvaient faire à la maison.

FRDJ souhaite également rendre hommage à Peter Oliver, un homme et un partisan extraordinaire qui est malheureusement décédé à la fin septembre 2022. En 1986, peu après avoir commencé à faire du bénévolat à FRDJ après avoir reçu le diagnostic de sa fille Vanessa, alors qu’elle n’avait que six ans, il a fondé le Roulons pour vaincre le diabète FRDJ. Depuis, l’événement a permis d’amasser plus de 70 millions de dollars pour la recherche sur le diabète et de faire connaître la mission de FRDJ à des milliers de bénévoles. Il reste toujours présent dans nos pensées, et nous nous souviendrons toujours de son esprit inébranlable et de son dévouement à la recherche d’une guérison du diabète, à chaque Roulons.

FRDJ est ravie d’annoncer que plus de 1,4 million de dollars ont été amassés pour le programme Roulons de cette année afin de soutenir la recherche sur le diabète de type 1. Merci à tous ceux qui ont participé au Roulons, que ce soit en personne ou virtuellement. Ensemble, nous avons fait une différence pour les près de 300 000 Canadiens qui vivent avec le diabète de type 1. 

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à notre commanditaire et à nos bénévoles, sans qui cet événement ne serait pas un succès. Grâce à leur soutien, nous avons pu offrir une journée incroyable d’exercices et de musique remplis d’énergie, mettre en lumière des histoires inspirantes par le biais de vidéos et de conférenciers, et finalement nous rapprocher de notre objectif de trouver des moyens de guérir le diabète de type 1. 

La Sun Life est fière d’appuyer le Roulons depuis 2017, et en 2019, elle est devenue le commanditaire en titre national. La Sun Life s’est engagée à soutenir les plus de 422 millions de personnes dans le monde qui vivent avec cette maladie. Merci encore à tous ceux et celles qui ont participé et à nos incroyables partenaires corporatifs.
Nous espérons tous vous revoir l’an prochain!


Adgar Canada

Broccolini

Fitzrovia

JLL Canada

Mackies Moving Systems

QuadReal

Avison Young

CBRE

ForestGroup

KingSett Capital

Michael Kors

 Banque Scotia

Bothwell Accurate

Crown Property Management

Conseillers immobiliers GWL

LaSalle

Opus Mechanical

Stewart McKelvey

FRDJ Canada et le Réseau de cellules souches annoncent la récipiendaire de la première bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1

Karoliina Tuomela est chercheuse postdoctorale au Centre d’excellence FRDJ de l’Université de la Colombie-Britannique et première récipiendaire d’une bourse J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 (DT1), financée conjointement par FRDJ Canada et le Réseau de cellules souches (RCS) basé au Centre d’excellence FRDJ de l’Université de la Colombie-Britannique. FRDJ a eu le plaisir de communiquer avec la Dre Tuomela pour la féliciter pour sa nouvelle bourse et parler de la suite.  

Parlez-moi un peu plus de votre parcours.

« Je suis venue du Royaume-Uni au Canada, à Vancouver. J’ai fait mes études de premier cycle en sciences biomédicales à l’Université d’Aberdeen, puis j’ai déménagé à Manchester pour me lancer dans la recherche sur le cancer. Ils ont là-bas un centre de recherche sur le cancer vraiment fantastique. J’y ai fait ma maîtrise en oncologie, puis mon doctorat en recherche sur le cancer, et je me suis concentrée sur la façon dont la radiothérapie affecte l’interaction des cellules immunitaires avec les cellules cancéreuses. Ce que j’ai retenu de la maîtrise, de mon doctorat et du travail de recherche, c’est ce désir de comprendre comment les cellules immunitaires interagissent entre elles, comment elles interagissent avec d’autres cellules, et comment ces interactions s’accordent et permettent le fonctionnement des cellules immunitaires. »

Qu’est-ce qui vous a amenée à Vancouver?

« Je voulais m’éloigner un peu du cancer et comprendre le système immunitaire dans différents contextes. Je suis donc venue à Vancouver, en Colombie-Britannique, dans le laboratoire de la Dre Megan Levings, où elle travaille sur les lymphocytes T régulateurs (Treg). Je n’avais jamais travaillé sur les lymphocytes T auparavant, j’ai donc appris beaucoup de choses. C’est formidable d’avoir une nouvelle perspective sur l’immunologie et d’avoir de nouvelles idées. »

Qu’est-ce qui vous a attirée vers le diabète de type 1?

« Cette maladie a des effets tellement profonds sur la vie des patients, dès les premières années pour certains enfants. Et c’est fantastique de travailler dans un domaine où il y a tellement de potentiel de voir mes recherches engendrer des retombées cliniques, mais aussi de vraiment transformer la vie de quelqu’un dès le plus jeune âge. Je trouve très intéressant de travailler dans le domaine du diabète de type 1. C’est vraiment encourageant et motivant. »

Sur quoi comptez-vous travailler au Centre d’excellence FRDJ de l’Université de la Colombie-Britannique?

« Je travaille sur les lymphocytes T régulateurs (Treg). Notre objectif consiste à développer des Treg utilisables en thérapie cellulaire adoptive. Nous pouvons donc prendre ces Treg, qui sont un sous-ensemble de cellules T immunosuppressives, les prélever chez une personne et les développer dans notre laboratoire. L’objectif consiste ensuite à les réinjecter à un patient pour qu’ils suppriment la réponse immunitaire impliquée dans le diabète de type 1. C’est donc l’objectif général du laboratoire. Mon travail consiste à étudier le métabolisme de ces Treg sur lesquels nous travaillons et à les configurer pour qu’ils réagissent mieux dans le microenvironnement pancréatique.

Actuellement, nous comptons sur des médicaments immunomodulateurs ou immunosuppresseurs très puissants pour traiter de nombreuses maladies auto-immunes, mais ces médicaments ont un effet considérable sur le bien-être et la santé d’un patient. Le but ultime est de s’éloigner de l’utilisation de médicaments immunosuppresseurs et de pouvoir cibler la réponse impliquée dans le diabète. C’est pourquoi nous concevons des Treg pour cibler spécifiquement la réponse immunitaire qui tue les cellules bêta dans le corps. »

Quel effet la bourse FRDJ-RCS aura-t-elle sur vos recherches?

« Le financement lui-même est vraiment incroyable. Malheureusement, les recherches coûtent cher, et nous avons besoin de dons et de financement. C’est vraiment formidable que FRDJ et le RCS aient décidé d’investir spécifiquement en moi. Je pense que c’est très encourageant. Mais FRDJ et le RCS sont aussi d’énormes réseaux de chercheurs et de scientifiques de partout au pays, sur le continent et dans le monde. Chaque fois que vous commencez à rassembler des scientifiques, en particulier dans différents domaines de recherche – je suis immunologue, mais je travaille avec des biologistes spécialistes des cellules souches et avec des cliniciens –, et lorsque vous réunissez tous ces points de vue comme le fait FRDJ de manière unique, je pense qu’il y a tellement de possibilités d’apprendre et de créer ces réseaux qui soutiennent vraiment la recherche. Je pense que beaucoup des recherches les plus passionnantes proviennent de collaborations entre différents domaines. »

Qu’est-ce que vous aimeriez que plus de gens sachent sur votre domaine?

« Je pense qu’il peut être difficile de comprendre de l’extérieur à quel point la recherche est sinueuse. À quel point le parcours serpente. Ce n’est pas une ligne droite qui part d’une hypothèse, qui mène à faire des expériences et à découvrir la vérité. Vous arrivez parfois à des impasses, même si quelque chose semble très prometteur, et vous pouvez parfois trouver des choses en désaccord et vous devez comprendre pourquoi.

Et parfois, il est facile de regarder les gros titres dans les journaux et les articles qui nous donnent en quelque sorte ce sens de la réalité, [mais] cette découverte peut être surfaite ou exagérée, et cela peut alors être vraiment décourageant quand vous voyez un autre titre qui vous donne des informations contradictoires. Et ce ne sont pas les scientifiques qui prétendent que leur travail est meilleur qu’il ne l’est. Ce ne sont pas les scientifiques qui mentent sur leur travail. C’est ainsi que la science fonctionne. Elle mène parfois à des informations contradictoires, mais, en fin de compte, l’objectif de tous ceux qui travaillent en science est de découvrir la vérité. Parfois, vous reculez de quelques pas. Parfois, les scientifiques publient des informations, puis, quelques années plus tard, ils peuvent découvrir qu’il y avait un défaut et publier alors quelque chose d’éventuellement différent, et c’est tout à fait normal en science. Mais cela n’enlève rien, selon moi, à la fiabilité de la science ou à la confiance que nous pouvons accorder aux scientifiques et à la médecine. Cela fait simplement partie du processus. »

Quels ont été les défis les plus surprenants de votre recherche ou de votre carrière?

« Je pense que ce qui m’a surprise en passant de mes études de premier cycle à la recherche réelle, c’est la quantité de travail d’équipe incessant. Pendant vos études de premier cycle ou lorsque vous retournez à l’école, on vous dit “faites juste votre travail et tout ira bien; concentrez-vous sur ce que vous faites vous-même”. Mais en fait, vous entrez dans le domaine de la recherche, et c’est un travail d’équipe. Vous devez travaille ensemble. Vous devez partager vos données et vos idées, et c’est de là que viennent les meilleures recherches, c’est grâce au travail d’équipe. Avant de me lancer dans la recherche, je pense que je n’étais pas consciente à quel point la recherche repose sur le travail d’équipe. Mais cela a été un plaisir absolu de développer beaucoup de ces compétences en communication. Beaucoup de ces compétences en travail d’équipe qui sont nécessaires dans la recherche, pour faire de la bonne recherche.

Je pense que les gens imaginent les scientifiques comme des personnes solitaires, toujours seules dans leur laboratoire à faire leur travail. Et ce n’est pas cela du tout; il arrive parfois que vous soyez seul au laboratoire à minuit, mais de façon plus générale, vous ne pouvez pas travailler seul. »

Dans le même ordre d’idées, en quoi le Centre d’excellence FRDJ et ces possibilités de collaboration influent-ils sur votre travail en ce moment, sachant que vous venez dans un laboratoire de recherche sur le diabète de type 1 avec une formation en oncologie?

« J’ai beaucoup appris au cours des derniers mois. Je n’avais évidemment pas travaillé sur le diabète avant d’arriver au laboratoire de la Dre Levings, donc je continue d’apprendre sur la biologie du diabète, sur la façon dont il est traité et sur ses effets sur les patients. L’auto-immunité est presque à l’opposé du spectre du cancer à bien des égards, il a donc été difficile d’en apprendre la biologie, mais j’ai eu tellement d’aide. Il y a un énorme réseau ici, et je sais que je peux me tourner vers différentes personnes qui ont une expertise dans les domaines où j’en ai particulièrement besoin. Parce qu’en fin de compte, nous avons tous le même objectif et nous travaillons tous pour potentiellement combiner ce sur quoi nous travaillons à l’objectif final. Je travaille sur l’immunologie, d’autres travaillent sur les cellules souches, et l’objectif final consiste vraiment à combiner ces travaux à l’avenir. »

Quels sont certains des aspects que vous préférez dans votre travail de chercheur?

« Aussi simple que cela puisse paraître, ce que je préfère c’est regarder au microscope les cellules immunitaires, regarder comment elles se déplacent, comment elles interagissent, car cela montre à quel point notre corps est complexe. Si le simple fait de prélever quelques cellules de notre corps et de les regarder au microscope est à ce point intéressant et complexe, à quel point l’ensemble de notre corps est-il complexe? Je trouve donc vraiment passionnant le simple fait de peu à peu réduire cette complexité. »

Qu’est-ce qui vous intéresse ou vous passionne en dehors de vos recherches?

« J’adore faire de l’escalade en montagne et de la randonnée, et je suis heureuse à l’idée de sortir dehors. J’aime m’éloigner des affaires et ressentir vraiment l’ouverture et cette sérénité que procurent les montagnes et la nature. »  

FRDJ Canada remercie la Dre Tuomela pour le temps qu’elle nous a accordé et la félicite pour sa bourse. Nous lui souhaitons bonne chance dans son travail postdoctoral et nous transmettrons les mises à jour de la recherche dès qu’elles seront disponibles.

Honorer la vie et l’héritage de Peter Oliver

23 septembre 2022 
 
FRDJ est profondément attristée par la perte d’une formidable personne, Peter Oliver, dont l’impact chez FRDJ fut sans pareil.  
 
« Peter possédait une multitude de qualités qui ont fait de lui un leader visionnaire, crédible, fiable, respectueux, influent et inspirant, pour n’en nommer que quelques-unes », dit Dave Prowten, président et chef de la direction de FRDJ Canada. « Ses contributions à FRDJ sont inestimables et elles auront un profond impact dans la communauté du diabète de type 1 (DT1) pour des années à venir. Sur une note plus personnelle, il fut un ami précieux et un confident pour plusieurs d’entre nous et il nous manquera terriblement. »

 
Après avoir immigré au Canada de Cape Town, Afrique du Sud, et une carrière fructueuse d’entrepreneur à titre de cofondateur des restaurants Oliver & Bonacini, Peter s’est concentré sur le fait de redonner à ses collectivités. La communauté du DT1 était en tête de liste. Pendant plus de 35 ans, Peter a fait preuve d’une grande générosité envers FRDJ en tant que bénévole et donateur, tout en aidant à amasser plus de 200 millions de dollars pour trouver une guérison au DT1.   
 
Le jour où la fille de Peter, Vanessa, a reçu le diagnostic de DT1 a changé la vie de la famille pour toujours. Ce fut également le jour où Peter a pris l’engagement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider à changer le cours de cette maladie omniprésente, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Peu après avoir commencé à faire du bénévolat chez FRDJ, il a fondé Roulons pour vaincre le diabète de FRDJ en 1986, un événement qui a recueilli plus de 70 millions de dollars et continue d’inspirer des milliers de bénévoles à la grandeur du pays. Il a occupé un poste au sein du Conseil national d’administration de FRDJ de 2004 à 2008 et a coprésidé la campagne De notre vivant en 2015, la première campagne de dons majeurs de FRDJ, laquelle a amassé 55 millions de dollars, de même que l’actuelle Campagne pour accélérer de 100 millions $ de FRDJ. 


Peter fut une force dirigeante au cours des deux dernières années dans son poste de coprésident de la Campagne pour accélérer de 100 millions $. Il a joué un rôle de premier plan pour amasser près de 69 % de notre objectif de 100 millions de dollars en à peine deux ans, inspirant les deux plus importants dons à la campagne à ce jour. Il espérait mener la campagne à son terme et passait jours et nuits à élaborer de nouvelles stratégies pour recueillir la somme restante. Rien n’était plus important pour lui qu’une guérison pour sa fille et les millions de personnes dans le monde qui vivent avec le DT1 – à un point tel qu’il a exprimé avant son décès le seul regret de  ne pas avoir pu mener à terme le travail de collecte de fonds pour la campagne de 100 millions $, ce qui témoigne de sa conviction dans le pouvoir de l’impact de cette campagne.
 
Peter a récemment bouclé la boucle d’un engagement de cœur qu’il a pris il y a 32 ans lorsqu’il s’est installé au sommet d’un mât porte-drapeau au Mel Lastman Square à Toronto pour vendre des billets de tirage au profit de FRDJ. Peter était passionné par l’idée de ramener son défi mât porte-drapeau à l’occasion du 100e anniversaire de la découverte de l’insuline. Au printemps 2022, il a rallié des centaines de personnes d’un bout à l’autre du pays pour soutenir cinq Leaders de l’histoire, dont sa fille Vanessa, qui se sont installés au sommet d’un mât porte-drapeau pour y rester 100 heures, amassant des millions de dollars pour les recherches sur le diabète de type 1. Près de 100 familles partout au pays ont relevé le défi, et ont campé en solidarité avec eux.


” Peter était une force incontournable et demandait toujours que l’on vise plus haut. Il n’y a pas de mot pour exprimer son impact dans la communauté du DT1, parce que Peter a touché toutes les personnes qu’il a rencontrées. Il avait cette habileté unique de rassembler les gens et de les inciter à toujours viser plus haut. Il a eu un impact transformateur chez FRDJ et nous serons éternellement reconnaissants de son leadership, de sa ténacité et de son amitié. “

– Jessica Diniz, agente de développement en chef


Peter illuminait chaque pièce dans laquelle il entrait avec son énergie et sa passion. Avec une présence plus grande que nature, il faisait en sorte que tous ceux qui l’entouraient se sentent uniques. Peter voulait faire avancer les choses, et son dévouement continue d’inspirer les donateurs, les bénévoles et le personnel de FRDJ. Il était infatigable dans sa mission de trouver une guérison, affirmant :  


” Lorsqu’une guérison pour le diabète sera découverte, et elle le sera, elle sera l’une des plus grandes réalisations de l’histoire de l’humanité. Nous ne nous arrêterons pas tant qu’une guérison sera découverte. “

– Peter Oliver 


L’équipe de FRDJ, motivée plus que jamais par l’héritage de Peter, continuera d’amasser des fonds et d’accélérer les recherches à pleine vitesse pour réaliser la vision qu’elle partageait avec Peter d’un monde sans diabète.

Sébastien Sasseville, ambassadeur de FRDJ, s’attaque à la course Race Across America dans la dernière des courses d’endurance

Sébastien a reçu le diagnostic de diabète de type 1 (DT1) en 2002. Il s’est alors promis que le DT1 ne l’empêcherait jamais de vivre pleinement sa vie, et il a tenu cette promesse. Depuis, Sébastien a traversé le Canada à la course à pied, a gravi le Mont Everest et a participé aux courses d’endurance parmi les plus difficiles sur la planète. Le 28 juin 2021, il a entrepris la traversée du Canada afin de promouvoir l’accès universel aux appareils pour le diabète pour toutes les Canadiennes et les Canadiens atteints de la maladie. En juin dernier, il s’est attaqué à la course Race Across America, RAAM, une course d’ultracyclisme d’un bout à l’autre des États-Unis reconnue comme étant la plus difficile au monde.

FRDJ a eu l’occasion de rencontrer Sébastien et de lui poser des questions sur son expérience à la course RAAM.

Qu’est-ce qui a motivé ta décision de faire cette course si peu de temps après avoir traversé le Canada?

« Lorsque je suis revenu de ma traversée du Canada, j’étais fatigué, mais heureux,et fier de ce que j’avais accompli. Il y a toujours une période de récupération et les douleurs font partie de l’aventure, avant, pendant et après. Juste un peu. Je n’aime pas souffrir plus que les autres, mais ce n’est pas là-dessus que je mets mon énergie. Ce sont plutôt les apprentissages, l’impact et l’épanouissement personnel qui m’attirent. Lorsqu’on l’envisage de ce point de vue, c’est difficile de ne pas continuer à faire ces choses.

La course RAAM est un parcours beaucoup plus exigeant, physiquement et mentalement. Les gens pensent plutôt au fait que ce parcours est plus court que la traversée du Canada, mais il est de loin plus exigeant. Il y a beaucoup d’ascension et le chronomètre roule, c’est une course contre la montre. Le contexte est différent. On a que 12 jours pour la terminer. Il n’y a aucune place à l’erreur. Il faut être sur son vélo 20 à 22 heures par jour, pendant 12 jours avec une à deux heures de sommeil. C’est l’événement de cyclisme extrême le plus difficile au monde.  »

Qu’est-ce qui a motivé ta décision de faire cette course si peu de temps après avoir traversé le Canada?

« Un impact énorme – un gros problème fut le manque de réception cellulaire, ce qui fut une surprise colossale. Nous nous attendions à des pertes de réception ici et là, mais toute la course se déroule dans des régions très éloignées. C’est une question de sécurité, alors on ne pédale pas sur les autoroutes, mais sur un parcours déjà tracé. On a passé des jours sans réception cellulaire, ou parfois très limitée. L’impact vient du fait que j’avais prévu de vérifier ma glycémie avec ma montre, et pour cela, j’avais besoin d’avoir accès à Internet. Je ne pouvais pas y accéder avec mon téléphone, alors mon équipe ne pouvait pas voir mes taux de glycémie en temps réel. Nous ne nous attendions pas à ne pas avoir accès à ces données. Et cela a eu un impact sur la façon de contrôler mon diabète.  

Pour être honnête, ce fut une grande source de frustration. Plusieurs personnes qui ne comprennent pas le DT1 croient que le simple fait d’avoir un glucomètre continu ou une pompe à insuline est suffisant. Et certaines personnes pensent qu’il doit en être autrement pour moi. Ils pensent que le diabète est plus facile pour moi parce que je participe à ces événements d’endurance. Je ne suis pas différent. Je suis comme tous les autres. Je fais face aux mêmes défis. Et je déteste cela parfois. J’essaie de l’accepter le plus possible. Mais je suis humain comme tous les autres. Si le diabète me ralentit, je me dis qu’ainsi vont ma vie et mon parcours. La maladie prend beaucoup de place dans la tête et dans le corps. Et son impact se fait sentir partout.

Le pharmacien qui était là-bas (à la course RAAM) est probablement celui qui comprenait le mieux. Il est venu me voir presque tous les jours pour me dire combien il trouvait cela incroyable que je participe à cette course tout en étant atteint de DT1. Bien que cela me réjouissait, c’était aussi un rappel que la plupart des gens n’en connaissent pas autant que lui sur la maladie et ne comprennent pas ce que nous devons traverser chacune des journées qui passe.

Mais je dois dire que la course s’est beaucoup mieux déroulée que celle de l’année dernière (la traversée du Canada). Nous avons beaucoup appris des expériences de l’année passée. Ces types de courses ne seront jamais faciles, alors il faut s’adapter.

Le diabète de type 1 est ce qui m’a ralenti le plus durant la course. Juste le fait d’être à la ligne de départ m’a rempli d’une immense fierté. Pour y participer, il faut se qualifier ou se faire inviter. J’étais le seul Canadien. Participer, participer à fond, et terminer 12e sur 33 personnes qui ont pris le départ est un très solide rendement. »

Comment décrirais-tu ton sport d’endurance tout en étant atteint de DT1 en utilisant une métaphore?

« J’entends plusieurs personnes dire, lorsqu’elles apprennent ce que je fais, que c’est tellement loin de leur réalité qu’il est difficile pour elles de se sentir concernées. Nous étions très conscients de cela l’année dernière lorsque nous avons commencé à chercher des commanditaires et du financement. Je me suis demandé comment relier ce projet au monde extérieur de la communauté du DT1, parce qu’il est tellement éloigné de l’expérience de la plupart des gens (vivre avec le diabète).

Mais pour moi, c’est un parallèle avec la gestion du diabète. Un cycliste et une équipe de 10 personnes qui travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il en est ainsi avec le DT1 : l’équipe soutient, et l’équipe prend toutes les décisions. Elle prépare le vélo et règle tous les problèmes. C’est vraiment un effort et un succès collectifs. On ne passera même pas une journée sans une équipe.

Je relie cela au fait que pour vivre avec le diabète, il faut vraiment avoir une communauté. Personne ne peut le faire complètement seul. »

Est-ce que tu envisages de continuer à participer à ces types d’événements d’endurance à haute intensité?

« Je ne prévois pas arrêter. Je ne demande pas à des gens qui jouent au golf s’ils ont l’intention d’arrêter. Ils aiment jouer au golf. Je suis conscient que ce mode de vie est inhabituel, mais je m’amuse beaucoup, j’apprends énormément et je m’épanouis. Je ne suis pas un chasseur d’adrénaline. Je ne sauterai pas d’un avion. Mais je vais continuer à participer à ces événements aussi longtemps que je le pourrai. Ces expériences sont très enrichissantes. Je l’ai fait au complet, mais au bout du compte, qu’on termine ou pas, c’est très valorisant. L’équipe devient une famille. Nous créons des liens très particuliers. Ce fut une expérience magique et très puissante. Alors j’ai l’intention de continuer à participer à ces types d’événements pendant encore longtemps. »

D’autres réflexions?

« On a besoin d’une guérison. Il y a des gens qui comme moi vivent bien avec le diabète, et nous devons continuer à vivre une vie remplie en attendant une guérison. Nous devons vivre dans le présent. Mais le fait est que c’est difficile de vivre avec. Et il y a de mauvais jours avec le diabète. Il m’a ralenti. J’en sais beaucoup sur le diabète de type 1 et l’exercice, c’est mon travail, et je m’assure de tout bien gérer. Mais malgré cela, j’ai des hauts et des bas. Je déteste cela parfois. Ma réalité est la même que celle des autres qui vivent avec cette maladie.

C’est pour cela que je suis un ambassadeur de FRDJ. Parce que je veux faire partie de la guérison. »

Suivez-le sur son parcours à : instagram.com/sebinspires

Vaccin contre la COVID-19 approuvé par Santé Canada pour les enfants âgés de six mois à cinq ans 


Mise à jour : 15 juillet 2022

Le jeudi 14 juillet, Santé Canada a approuvé le vaccin Spikevax de Moderna contre la Covid-19 pour les enfants âgés de six mois à cinq ans. Ceci fait en sorte qu’environ 1,7 million d’enfants au Canada sont admissibles à recevoir un vaccin. Santé Canada a autorisé une série primaire de deux doses de 25 microgrammes chacune, la deuxième dose devant être administrée 4 semaines après la première. Cela équivaut à la moitié de la dose autorisée pour les enfants de six à onze ans et au quart de la dose autorisée pour les personnes de douze ans et plus.

Des essais cliniques ont été menés durant la poussée d’Omicron et ont montré que le vaccin est bien toléré et que son efficacité est comparable à celle pour les personnes des autres cohortes d’âges. Bien qu’il n’y ait aucune information spécifique sur les enfants de six mois à cinq ans atteints de diabète de type 1, le vaccin est jugé sécuritaire et efficace. FRDJ recommande de consulter un professionnel de la santé pour toute question ou obtenir de plus amples renseignements.

Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/nouvelles/2022/07/santecanada-autorise-lutilisation-du-vaccin-de-moderna-contre-la-covid-19-chez-les-enfants-de-6mois-a-5ans.html

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Santé Canada a approuvé le vaccin de Pfizer/BioNTech pour les enfants de 5 à 11 ans le vendredi 19 novembre 2021.   

Les parents ont maintenant l’option de faire vacciner leurs enfants contre la COVID-19.  

Le diabète de type 1 (DT1) n’accroît pas par lui-même le risque de contracter le virus. Comme c’est le cas pour tous les virus, il est possible que les problèmes de santé soient plus graves pour les enfants atteints de DT1, dont l’hospitalisation et une probabilité accrue d’épisodes d’hyper et d’hypoglycémie.   

De même, certains enfants qui ont contracté la COVID-19 ont développé une maladie rare et grave portant le nom de syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (lien en anglais seulement). Ce syndrome entraîne une grave inflammation de certains organes et tissus, dont le cœur, les poumons, les vaisseaux sanguins, les reins, le système digestif, le cerveau, la peau ou les yeux.  Il est possible de réduire de graves complications pour les enfants, incluant ceux qui sont atteints de DT1, en recevant le vaccin contre la COVID-19. 

L’objectif est toujours d’essayer et d’éviter en premier lieu que votre enfant tombe malade. La plupart des enfants étant retournés à l’école et à leurs activités, la possibilité d’être exposés au coronavirus augmente. Plus grand sera le nombre de personnes vaccinées et plus faibles seront les possibilités de propagation communautaire.  

En quoi le vaccin pour les enfants est-il différent?  

La dose du vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans est inférieure à celle des enfants de 12 ans et plus – 10 mcg comparativement à 30 mcg. Les essais cliniques sur le vaccin de Pfizer/BioNTech ont démontré la formation considérable d’anticorps avec cette quantité relativement à celle pour les adultes, ainsi qu’une efficacité de 90,7 % contre le virus (lien en anglais seulement). 

Le calendrier de dosage pour les enfants canadiens prévoit l’administration des deux doses à un intervalle de huit semaines, contrairement aux trois semaines actuellement en vigueur aux États-Unis. Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a recommandé ce calendrier de dosage en tenant compte de l’hypothèse qu’il accroît les anticorps et pourrait possiblement prolonger la période entre la deuxième dose et l’affaiblissement des anticorps.  
 

Il est important de maintenir les mêmes mesures (port du masque, lavage des mains, distanciation physique) entre les deux doses afin d’éviter une infection avant que soit terminée l’administration de la série complète.  

Qu’en est-il des effets secondaires du vaccin?   

Les enfants pourraient subir les mêmes effets secondaires que ceux de nombreux adultes : fatigue, douleurs musculaires et frissons, légère fièvre et maux de tête et douleur au bras.  

Certains adultes atteints de DT1 ont observé que le vaccin entraînait des effets sur leurs taux de glycémie. Assurez-vous de vérifier les taux de glycémie de votre enfant plus souvent dans les premiers jours après le vaccin afin de surveiller toute hausse ou baisse potentielle et d’intervenir rapidement.  

À quel moment un vaccin pour les enfants de moins de cinq ans sera-t-il offert?  

Albert Bourla, chef de la direction de Pfizer, a annoncé en septembre 2021 que des données sur un vaccin contre la COVID-19 pour les enfants de deux à quatre ans pourraient être communiquées d’ici la fin de l’année.   

Des essais cliniques sont également en cours auprès d’enfants de six mois à deux ans, mais aucun échéancier n’a été annoncé pour la communication des données de ces essais cliniques au public.   

D’ici à ce qu’une approbation complète soit donnée pour tous les groupes d’âge, même après la vaccination, il est important de maintenir les mesures de santé publique comme avant, dont le port du masque dans les endroits intérieurs, une bonne hygiène, le lavage des mains et des interactions limitées avec des foules.  

Comme il en est pour toutes les décisions concernant la santé, adressez-vous à l’équipe de soins de votre enfant pour vous aider à prendre la décision qui convient le mieux à votre famille.  

Ressources additionnelles :  
Société canadienne de pédiatrie : https://cps.ca/fr/documents/position/le-vaccin-contre-la-covid-19-pour-les-enfants

Santé Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/vaccinations-pour-enfants/covid-19.html

Vertex Pharmaceuticals annonce l’acquisition de ViaCyte

Vertex Pharmaceuticals a annoncé le lundi 11 juillet 2022 l’acquisition de ViaCyte pour la somme de 320 millions de dollars en espèces dans le but d’aider à accélérer la mise au point de VX-880, la thérapie à base de cellules souches dérivées de Vertex pour les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1).

Qu’est-ce que cela signifie pour les Canadiennes et les Canadiens atteints de diabète de type 1?

Le DT1 est une maladie auto-immune qui survient lorsque l’organisme détruit les cellules bêta du pancréas qui produisent l’hormone de l’insuline. Les personnes atteintes de DT1 doivent s’administrer de l’insuline de source externe, au moyen d’injections, d’un stylo-injecteur ou d’une pompe, pour survivre.  L’une des voies vers des thérapies de guérison pour le DT1 passe par des traitements de remplacement de cellules bêta qui permettent au corps de recommencer à produire sa propre insuline, limitant ou, idéalement, éliminant entièrement le besoin d’administrer de l’insuline exogène.  

Qu’est-ce que cette acquisition signifie pour la recherche sur le remplacement des cellules bêta pour le diabète de type 1?

Selon le communiqué de presse conjoint (en anglais seulement), cette transaction fournit à Vertex un accès aux éléments suivants de ViaCyte :

  • Des ressources complémentaires
  • Des capacités et des technologies, dont des lignées de cellules souches humaines additionnelles
  • La propriété intellectuelle en ce qui a trait à la différenciation des cellules souches
  • Bonnes pratiques de fabrication (BPF)
  • Accès à des ressources novatrices en matière de cellules souches hypoimmunes par l’entremise de la collaboration entre ViaCyte et CRISPR Therapeutics

Faire progresser la recherche sur les cellules bêta

Cette acquisition réunit deux entreprises hautement avant-gardistes qui travaillent à des thérapies de remplacement cellulaire dans le cadre d’une approche transformatrice et possiblement thérapeutique pour les personnes atteintes de DT1.

Vertex et ViaCyte travaillent chacune de leur côté au développement de thérapies de remplacement cellulaire pour les personnes atteintes de DT1. Cette transaction permettra de combiner les ressources, les technologies et la propriété intellectuelle des deux entreprises, et de positionner Vertex de sorte d’amener plus rapidement des thérapies de guérison sur le marché.

Les deux entreprises mènent actuellement des essais cliniques sur des thérapies à base de cellules souches auprès de sujets humains. Ces essais cliniques requièrent l’implantation de cellules bêta dans le foie pour voir si elles inciteront le corps à produire sa propre insuline de nouveau.

VX-880 est une thérapie cellulaire sans encapsulation qui requiert du receveur de se soumettre à un traitement immunosuppresseur comme lors d’une transplantation d’organe ou de tissu. ViaCyte procède à des tests sur deux thérapies de remplacement à base de cellules souches dérivées et sur une technologie d’édition génomique de CRISPR pour le remplacement cellulaire qui n’exigerait pas d’immunosuppression après l’implantation.

Quel est le rôle de FRDJ?

Le soutien de FRDJ a été crucial pour que les deux entreprises en arrivent au point où les thérapies de remplacement cellulaire font l’objet d’essais cliniques auprès de sujets humains.

FRDJ a fourni un soutien considérable pendant longtemps à ViaCyte sous forme de financement de recherche, notamment en 2014 pour le tout premier essai clinique visant à tester une thérapie de remplacement de cellules issues de cellules souches pour le DT1.

L’essai clinique de phase I/II de Vertex sur le VX-880 a été rendu possible au terme d’années de recherches du Dr Doug Melton qui ont été financées par FRDJ et par un investissement du Fonds DT1 dans Semma Therapeutics, une entreprise de biotechnologie fondée par le Dr Melton pour développer une thérapie à base d’îlots issus de cellules souches pour le DT1, laquelle fut acquise par Vertex Pharmaceuticals.

FRDJ et toutes ses sociétés affiliées ont été des leaders dans la recherche sur les cellules souches et ont ensemble fourni plus de 150 millions de dollars de financement depuis l’an 2000 dans le cadre du programme de thérapies cellulaires de FRDJ.

De plus, le Fonds DT1 (en anglais seulement) a massivement investi dans le domaine du remplacement de cellules bêta avec des sociétés de capital de risque privées.

Dans le cadre du soutien financier de FRDJ pour les recherches axées sur une guérison, l’objectif a été d’accélérer les approches multiples de thérapies cellulaires. Aujourd’hui, plus de 50 entreprises et groupes de recherche, dont Vertex et ViaCyte, font progresser le développement du remplacement cellulaire et de thérapies de guérison avec le soutien de FRDJ et par l’entremise du Consortium de FRDJ sur le remplacement de cellules bêta (en anglais seulement). Idéalement, l’acquisition de ViaCyte par Vertex encouragera d’autres entreprises dans ce domaine à évaluer et à modifier leurs programmes dans l’objectif de trouver des thérapies de guérison plus rapidement.

ViaCyte et Vertex mènent actuellement des essais cliniques au Canada, à l’Université de l’Alberta et à l’Université McGill.

Pour en savoir plus sur les essais cliniques financés par FRDJ qui sont en cours de recrutement au Canada, cliquez ici.

FRDJ continuera de suivre les résultats du VX-880 et donnera un compte rendu à mesure qu’ils seront communiqués.  

Des développements fort prometteurs dans les recherches sur le diabète de type 1 sont présentés à la conférence annuelle de l’Association américaine du diabète

Les 82e séances scientifiques de l’Association américaine du diabète (en anglais seulement) ont eu lieu du 3 au 7 juin en personne et sur une plateforme virtuelle. Cette conférence annuelle rassemble des chercheurs et des scientifiques afin de présenter et d’informer sur les dernières recherches et percées technologiques dans le domaine du diabète de type 1. Plusieurs présentateurs reçoivent du financement de FRDJ International, la société affiliée de FRDJ Canada aux États-Unis.

Les présentations orales et les affiches sont accessibles sur le site Web Diabetes journal  (en anglais seulement).

Comptes rendus des recherches axées sur une guérison :

Thérapie à base de cellules bêta issues de cellules souches

 Vertex, ViaCyte et Sernova font de grands progrès dans les domaines de la thérapie à base de cellules bêta issues de cellules souches. Les trois entreprises ont reçu du financement de FRDJ à un moment ou à un autre pour leur recherche.

Financer des recherches sur des thérapies de remplacement cellulaire fait partie des engagements les plus importants de FRDJ à l’échelle mondiale dans le cadre de ses efforts visant à soutenir les recherches les plus prometteuses pour trouver une guérison au diabète de type 1 (DT1).

Vertex a lancé à l’été 2021 son essai clinique sur VX-880, une thérapie à base de cellules bêta issues de cellules souches pour le DT1, en combinaison avec un traitement immunosuppresseur afin de protéger les cellules contre le rejet. Jusqu’à présent, trois participants ont reçu la thérapie et l’un d’entre eux n’est plus dépendant de l’insuline. ViaCyte, en partenariat avec CRISPR Therapeutics, a amorcé sa première thérapie à base de remplacement de cellules souches génétiquement modifiées, le VCTX210, pour la première fois avec un sujet humain et sans immunosuppression.

Sernova a donné un compte rendu de l’essai clinique de phase I et II sur sa Cell Pouch™—un dispositif implantable conçu pour former un environnement naturel et favoriser la survie et la fonction des cellules des îlots pancréatiques productrices d’insuline. Les trois premières personnes qui ont reçu la thérapie de la Cell Pouch™, avec une dose marginale supplémentaire de cellules des îlots pancréatiques par la veine porte, ne sont plus dépendantes de l’insuline depuis 2 ans, 6 mois et trois mois respectivement. FRDJ continue de soutenir Sernova pour faire de la Cell Pouch une partie du programme de recherches axées sur une guérison.

Des présentations ont également été données sur données cliniques et précliniques de plusieurs études sur l’encapsulation et des stratégies de tolérance immunitaire, dont celle de James Shapiro, M.D., Ph. D. et d’Andrew R. Pepper, Ph. D, financés par FRDJ, à l’Université de l’Alberta, Canada.

Thérapies modificatrices de la maladie

Le DT1 est causé par l’attaque des cellules immunitaires adaptatives qui en viennent à détruire les cellules bêta dans le pancréas qui produisent de l’insuline, mais le stress et le dysfonctionnement des cellules bêta précèdent la perte complète de la fonction des cellules, et les cellules immunitaires en sont responsables. La prohormone du polypeptide amyloïde des îlots pancréatiques (proIAPP)— qui fut l’objet de discussion dans les présentations de C. Bruce Verchere, Ph. D. et de Rebecca Hull-Meichle, Ph. D., — est élevée avant le diagnostic clinique, en plus de la proinsuline — le précurseur de l’insuline. La ProIAPP, en retour, provoque une inflammation et des dommages aux cellules immunitaires innées.

Le Dr Verchere a mis au point un test pour mesurer deux types de proIAPP chez les humains, lesquels fourniront de nouvelles connaissances sur la fonction des cellules bêta et traceront la voie vers de nouvelles thérapies et biomarqueurs du stress des cellules bêta. Qu’est-ce que cela signifie? Des médicaments ou traitements modificateurs de la maladie potentiels pourraient être offerts sur le marché pour ralentir ou stopper la réponse immunitaire responsable de la destruction des cellules bêta.

Le Dr Verchere a reçu une bourse de recherche postdoctorale de FRDJ qui a commencé en 1992 et le Dr Hull-Meichle en a reçu une pour 2001 à 2003.


Le Dr Verchere dirige actuellement le Centre d’excellence FRDJ à l’Université de la Colombie-Britannique et travaille à des traitements immunitaires et à base de cellules bêta, dont des thérapies à base de cellules souches dérivées, avec le Dr Kieffer; James Johnson, Ph. D., qui a reçu un Prix de développement de carrière en 2005 à 2010; Francis Lynn, Ph. D., qui a reçu une bourse de recherche postdoctorale de FRDJ de 2004 à 2006 et de recherche postdoctorale avancée de 2007 à 2009, et lauréat du Prix de développement de carrière Alan-Permutt de 2012 à 2016, et Megan Levings, Ph. D., lauréate de deux subventions de FRDJ depuis 2015 et mentore de deux boursiers de recherches postdoctorales de FRDJ.

Dépistage du diabète de type 1 dans la population générale

Au terme de décennies de recherches financées par FRDJ, il est maintenant possible de déceler le risque plus élevé chez certaines personnes de développer le DT1, notamment, celles où deux ou plus auto-anticorps sont présents.

De nombreux chercheurs financés par FRDJ ont présenté le statut actuel de dépistage des risques génétiques et/ou des auto-anticorps liés au DT1. Chantal Mathieu, M.D., Ph. D., a expliqué la raison pour laquelle le moment est venu de dépister le DT1 dans la population générale. Elle a insisté sur le fait que le DT1 est une maladie grave et sur la nécessité de réduire l’incidence d’acidocétose diabétique, une complication potentiellement mortelle qui est souvent le premier signe de DT1 chez les personnes, lesquels sont des éléments qui justifient le dépistage dans l’ensemble de la population.

Après le dépistage, les médecins praticiens doivent être disposés à faire un suivi auprès des familles et à leur prodiguer des conseils de sorte qu’elles sachent quoi faire avec le statut à l’égard des auto-anticorps, y compris la possibilité de participer à des essais cliniques sur des thérapies modificatrices de la maladie comme celui sur le teplizumab, un médicament qui pourrait ralentir le développement du DT1 avant l’apparition d’une acidocétose diabétique. Le dépistage aidera à cibler des populations qui pourraient bénéficier de telles thérapies.

Le dépistage est maintenant une priorité du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC, étant considéré comme une voie vers une guérison par le développement de thérapies modificatrices de la maladie afin d’empêcher la maladie de progresser et un jour, de l’éviter complètement.

Améliorer des vies

Technologies de pancréas artificiel

Plusieurs présentations ont été données sur le pancréas artificiel, ou systèmes automatisés d’administration de l’insuline.  

Certains faits saillants des présentations comprennent les résultats du premier essai clinique randomisé qui évalue une technologie indépendante fabriquée par la communauté elle-même (DIY), de source ouverte, à l’aide de l’algorithme OpenAPS et de la pompe à insuline DANA ou YpsoPump et le glucomètre continu Dexcom G6.

L’étude menée auprès de 100 enfants et adultes en Nouvelle-Zélande qui ont utilisé le système DIY comparativement à celui sans algorithme, a été dirigée par des lauréats de subventions de FRDJ International, Martin de Bock, Ph. D. (qui a aussi donné la présentation, en anglais seulement) et Dana Lewis, fondatrice du mouvement de systèmes de pancréas artificiel DIY (en anglais seulement). Aucune hypoglycémie grave n’a été observée, ni d’acidocétose diabétique, et plus de participants ont atteint l’objectif de passer plus de 70 % dans la cible à l’aide de l’algorithme OpenAPS, surtout la nuit.

De même, les résultats d’un essai clinique randomisé pivot sur un pancréas iLet bionique avec insuline seulement (en anglais seulement) ont été présentés. La présentation a été donnée par Steven Russell, M.D., Ph. D., à la conférence Advanced Technologies & Treatments for Diabetes (ATTD) en avril 2022, mais nous avons maintenant des résultats de participants, qui ont été présentés par Jill Weissberg-Benchell, Ph. D., professeure au Ann & Robert H. Lurie Children’s Hospital de Chicago. L’étude comprenait des participants adultes qui ont déclaré une diminution de la détresse et de l’épuisement professionnel parce qu’ils ont passé plus de temps dans leur cible et qu’ils n’avaient pas à calculer les glucides (en anglais seulement), et les jeunes ont déclaré avoir eu des expériences positives, dont un A1c amélioré, plus d’indépendance et moins de temps consacré à la gestion du diabète (en anglais seulement).


Rétinopathie diabétique

Sobha Sivaprasad, M.D., a donné un compte rendu de The Restoring Vision Moonshot (en anglais seulement), une approche visant à mettre fin à la maladie diabétique des yeux. L’étude ETDRS (Early Treatment Diabetic Retinopathy Study) a été mise au point dans les années 1950, mais se limitait à perception visuelle à un moment donné dans le temps.

La Dre Sivaprasad fait partie de 50 spécialistes dans le monde qui réviseront la documentation sur la maladie diabétique des yeux au cours de la prochaine année afin de développer une échelle actualisée d’évaluation de la rétinopathie fondée sur des preuves, et de formuler des recommandations qui intégreront des décennies de progrès dans l’imagerie fonctionnelle, d’autres biomarqueurs et des paramètres de qualité de vie. Une fois terminée, cette échelle mènera au développement de thérapies de prévention précoces visant à réduire la progression de la rétinopathie qui menace la vision, et au bout du compte, à une meilleure qualité de vie pour les personnes atteintes de DT1.

Les recherches sur le diabète de type 1 sont très prometteuses. FRDJ continuera de suivre ces études et de fournir d’autres comptes rendus à mesure qu’ils seront communiqués.


Dépistage du diabète de type 1

FRDJ Canada a récemment annoncé, en collaboration avec les IRSC, une importante possibilité de financement dans le domaine du dépistage du risque de DT1. Nous expliquons ici les raisons pour lesquelles le dépistage du risque de DT1 est un élément central dans notre quête de thérapies de guérison.  

Les chercheurs utilisent le terme « thérapies de guérison » délibérément, car plusieurs voies peuvent mener à un monde sans DT1. L’une de ces voies est le dépistage et la prévention; détecter la maladie avant l’apparition des symptômes cliniques. Le DT1 est une maladie auto-immune déclenchée par l’attaque du corps sur les cellules bêta dans le pancréas qui produisent de l’insuline. L’élément clé pour protéger les cellules bêta est de découvrir cette réponse auto-immune suffisamment tôt pour la ralentir ou la stopper entièrement.  

Un dépistage universel offre la possibilité de déceler le risque chez certaines personnes de développer le DT1. Le Canada affiche l’un des taux de croissance les plus rapides au monde du nombre de diagnostics de DT1, et nous ne savons pas pourquoi. Plus le nombre de personnes dépistées est grand, plus les probabilités de découvrir les mécanismes responsables du développement de la maladie sont grandes.  

Les recherches financées par FRDJ ont précédemment découvert que la présence de deux marqueurs spécifiques et plus, indicatifs d’une réponse auto-immune au pancréas – des auto-anticorps – signale une probabilité de presque 100 % qu’une personne développe le DT1 au cours de sa vie. Le dépistage est également l’occasion d’instruire les personnes à risque sur les signes et les symptômes de DT1 et de fournir un suivi afin de prévenir l’acidocétose diabétique, une complication grave, au moment du diagnostic. Enfin, nous savons que les membres de la famille au premier degré d’une personne atteinte de DT1 courent un risque plus élevé de développer le DT1, mais environ 85 % à 90 % des cas nouvellement diagnostiqués n’ont pas de lien familial direct.  

Il ne s’agit pas seulement de prévenir l’acidocétose diabétique.  

Le savoir médical dominant était que le DT1 se développe rapidement avec l’apparition soudaine de symptômes dont la soif, la faim, un besoin plus fréquent d’uriner, une perte de poids et la fatigue. Grâce aux percées dans le dépistage et à une meilleure compréhension du système immunitaire humain, nous savons maintenant que le DT1 ne se développe pas subitement : en fait, le processus de la maladie s’amorce habituellement longtemps avant qu’une personne ait besoin d’insuline.  

Lorsque le système immunitaire commence à attaquer les cellules productrices d’insuline dans le pancréas, nous pouvons détecter des marqueurs dans le sang (auto-anticorps), lesquels indiquent qu’une personne présente un risque plus élevé de développer la maladie. Cela s’explique par le fait que la maladie est asymptomatique ou silencieuse avant.  

Le DT1 se manifeste en trois stades :  

Puisque la plupart des gens n’ont pas d’antécédents familiaux de DT1, les symptômes et le diagnostic semblent souvent venir de nulle part. Dans 25 % à 45 % des diagnostics chez les enfants au Canada, ce diagnostic inattendu est accompagné d’une acidocétose diabétique, une grave complication potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée promptement. Les personnes atteintes de DT1 savent quoi faire pour minimiser le risque d’acidocétose diabétique, et qu’elles doivent consulter un médecin si elle survient. Mais les personnes qui n’ont pas encore reçu le diagnostic de DT1 ne le savent pas. C’est pour cela que, malheureusement, un pourcentage important de personnes présentent une acidocétose diabétique au moment du diagnostic et doivent être hospitalisées. 

Pour éviter ce risque, toute personne qui le souhaite devrait avoir la possibilité de passer un test pour les auto-anticorps de DT1. Si le résultat est positif, les familles peuvent élaborer un plan pour un suivi ultérieur avec leur médecin afin d’éviter de graves complications et de réduire le risque d’une acidocétose diabétique dangereuse pour leur vie au moment du diagnostic. Il est espéré que dans le futur, des thérapies seront offertes pour permettre aux professionnels de la santé d’intervenir et de retarder, ou même de prévenir, l’apparition du DT1.  

Comment passer un test de dépistage 

À l’heure actuelle, seuls les membres de familles dont des personnes sont atteintes de DT1 peuvent passer un test de dépistage du risque de DT1 par l’entremise de TrialNet. TrialNet est un réseau international d’experts en recherche sur le DT1 et soins cliniques comprenant des centres aux États-Unis et à l’international. Un objectif prédominant de la stratégie de recherche de FRDJ à l’échelle mondiale est de soutenir les travaux qui permettent l’introduction d’un dépistage dans la population générale. Un tel dépistage permettrait d’assurer la détection précoce des personnes qui présentent un risque élevé de la maladie, de réduire l’acidocétose diabétique au moment du diagnostic et d’accélérer l’évaluation de traitements modificateurs de la maladie qui pourraient retarder ou prévenir la maladie.  

Quelle est la suite pour le dépistage au Canada? 

Environ 300 000 personnes sont atteintes de DT1 au Canada, et l’incidence du DT1 chez les enfants au pays est l’une des plus élevées au monde. Au Canada, on estime qu’entre 25 % à 45 % des enfants ayant récemment reçu un diagnostic de DT1 présentent une acidocétose diabétique. Les recherches ont démontré que le dépistage du DT1 combiné à un suivi de contrôle peut réduire l’incidence d’acidocétose diabétique au moment du diagnostic de 4 % à 6 %, une diminution considérable qui se traduira par de meilleurs résultats à long terme pour les enfants dont le diagnostic de DT1 est récent. De plus, dépister les personnes à risque peut fournir des possibilités de participer à des essais cliniques sur des thérapies de prévention, comme l’essai clinique sur le teplizumab auprès d’enfants et d’adultes qui présentent un risque de DT1, lequel a retardé l’apparition de la maladie clinique de presque trois ans. Si le teplizumab, actuellement à l’étude par la FDA américaine, est approuvé, il sera le premier traitement modificateur de la maladie sur le marché pour le DT1, et procurera une possibilité de traiter les personnes qui présentent un risque de contracter la maladie.  

FRDJ Canada est maintenant ravie d’annoncer une nouvelle possibilité de financement dans le domaine du dépistage du DT1 en partenariat avec l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC. L’objectif du Consortium de recherche IRSC-FRDJ sur le dépistage du diabète de type 1 est de mettre en place un réseau de recherche unique et coordonné à l’échelle nationale afin d’explorer les questions de recherche clés sur la faisabilité et l’acceptabilité d’un programme de dépistage du DT1 dans la population générale du Canada en se fondant sur les expériences des autres pays.   

La plupart des études sur le dépistage du DT1 ont été jusqu’à maintenant axées uniquement sur les membres des familles. Or, puisque 90 % des personnes ayant reçu un diagnostic de DT1 ne présentent aucun antécédent familial, le dépistage fondé sur la famille ne permet donc pas de repérer la majorité des personnes à risque. Cette nouvelle possibilité de financement vise à s’attaquer à cette lacune et à nous aider à mieux comprendre pourquoi le DT1 se manifeste chez les Canadiennes et les Canadiens, et ses bienfaits potentiels pourraient s’étendre à l’échelle mondiale. De même, elle aidera à faire progresser la recherche vers des traitements potentiellement modificateurs de la maladie qui pourraient être appliqués au moment où un risque élevé est détecté chez une personne.  

Stopper le DT1 avant qu’il n’apparaisse est l’objectif ultime, et un programme de dépistage universel sera essentiel pour prévenir les nouveaux diagnostics de cette maladie dans le futur.  

Nous vous encourageons fortement à consulter votre médecin ou celui de votre enfant pour obtenir son opinion lorsque vous envisagez le dépistage du risque de DT1. La prise en compte de diverses sources de conseils d’experts et de ceux de son propre médecin est la meilleure façon de faire des choix personnels en matière de santé.  

Trois chercheurs canadiens reçoivent des subventions internationales de FRDJ pour l’innovation

FRDJ offre un financement initial pour des recherches hautement innovantes qui ont un potentiel significatif pour accélérer les recherches les plus prometteuses sur le diabète de type 1 (DT1), tant en ce qui concerne la guérison que les approches visant à améliorer la gestion de la maladie. Les subventions de FRDJ pour l’innovation abordent les questions clés en suspens dans le domaine du DT1 et ont le potentiel de donner lieu à des changements dans les façons traditionnelles d’aborder les recherches sur le DT1 ou de stimuler des découvertes révolutionnaires. 

FRDJ a le plaisir d’annoncer que trois chercheurs canadiens ont récemment reçu des subventions d’un an pour l’innovation pour leurs études sur le DT1. 

Le Dr Robert Screaton et son laboratoire du Sunnybrook Research Institute de Toronto, en Ontario, ont reçu une subvention pour étudier des stratégies visant à maximiser la longévité des cellules bêta. Les cellules bêta ont une très longue durée de vie, et on pense qu’elles peuvent avoir des gènes qui favorisent leur longévité tout au long de la vie. Ces gènes et leur fonctionnement pour favoriser la longévité des cellules bêta sont cependant largement inconnus. Auparavant, l’équipe du Dr Screaton avait effectué un criblage génétique à grande échelle pour identifier les gènes qui aident les cellules bêta à survivre et à fonctionner.

Dans le cadre du nouveau projet, l’équipe s’appuiera sur ce travail pour exploiter la fonction de gènes sélectionnés afin d’aider à favoriser la survie des cellules bêta, non seulement dans le cadre de greffes (greffes dérivées de cellules souches qui remplacent les cellules bêta qui meurent pendant le processus de DT1), mais aussi pour prévenir la perte de cellules bêta à l’origine du DT1. L’équipe étudiera dans quelle mesure les médicaments déjà disponibles qui peuvent potentiellement « activer » ces gènes peuvent également favoriser la survie des cellules bêta humaines. Des résultats prometteurs pourraient potentiellement conduire à une pharmacothérapie qui pourrait prolonger la durée de vie des thérapies de remplacement cellulaire ou même empêcher le développement du DT1.

La deuxième subvention pour l’innovation a été attribuée au Dr Derek van der Kooy de l’Université de Toronto. Le Dr Van der Kooy et les membres de son laboratoire du département de génétique moléculaire travaillent sur divers projets de recherche en biologie des cellules souches et en biologie du développement. La subvention financera les travaux visant à optimiser la production de nouvelles cellules bêta à partir de cellules précurseures endogènes. L’équipe veut voir s’il existe un mécanisme pour activer les cellules précurseures pancréatiques adultes pour fabriquer de nouvelles cellules bêta productrices d’insuline. Au fur et à mesure que l’équipe en apprend davantage sur ces cellules pancréatiques adultes, elle espère mieux comprendre les récepteurs de surface cellulaire pouvant être potentiellement « déverrouillés » par certains médicaments.

L’équipe compte également étudier une banque existante de médicaments régénératifs pour trouver de nouveaux médicaments susceptibles de favoriser la prolifération de ces cellules pancréatiques. L’avantage potentiel d’une telle activation cellulaire est qu’une future thérapie basée sur ces travaux permettrait d’éviter la chirurgie invasive et de maintenir les structures vasculaire et spatiale du pancréas, toutes deux importantes pour que les cellules bêta contrôlent la glycémie de manière sûre et efficace.

Le troisième récipiendaire d’une subvention pour l’innovation est la Dre Sylvie Lesage de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal, au Québec. La Dre Lesage et son équipe veulent mieux comprendre l’insuffisance pancréatique, plus précisément lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’enzymes nécessaires à la digestion de certains aliments, comme les matières grasses. 
 
L’insuffisance pancréatique est présente chez environ la moitié des personnes atteintes de DT1; elle peut contribuer aux difficultés de gestion de la glycémie et augmenter le risque d’hypoglycémie.

La Dre Lesage étudiera pourquoi certaines personnes atteintes de DT1 présentent une insuffisance pancréatique. De graves défectuosités dans une protéine, appelée gène régulateur transmembranaire de la fibrose kystique (CFTR), provoquent la fibrose kystique. Cette même protéine CFTR, lorsque présente dans le pancréas de personnes atteintes de mucoviscidose, provoque une insuffisance pancréatique. Des anomalies mineures du CFTR ont plus récemment été associées à un risque accru de DT1. Une fois que l’insuffisance pancréatique sera mieux comprise chez les personnes atteintes de DT1, la Dre Lesage pourra faire l’essai de médicaments utilisés pour traiter la fibrose kystique (initialement sur la souris) afin de voir s’ils peuvent corriger ces défectuosités du CFTR chez les personnes atteintes de DT1 qui souffrent d’insuffisance pancréatique et améliorer la gestion du diabète. 
 
FRDJ Canada continuera de soutenir les travaux qui visent à prévenir et à traiter le DT1 et à améliorer la vie des personnes qui en sont atteintes. Nous transmettrons des mises à jour sur ces passionnantes subventions pour l’innovation dès qu’elles seront disponibles. 

Un pas en avant pour appuyer les Canadiens et les Canadiennes atteints de Diabéte de Type 1

Après des années de combat pour obtenir le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH), Wendell Dempsey a éprouvé un certain soulagement la semaine dernière lorsque tous les membres du Comité permanent des finances de la Chambre des communes (FINA) ont appuyé à l’unanimité un amendement au budget fédéral qui permettrait à tous les Canadiens et les Canadiennes atteints de diabète de type 1 (DT1) d’avoir accès à ce crédit d’impôt.

Pour Wendell, la mise à jour apportée au CIPH signifierait qu’il serait moins imposé sur son revenu, réduisant ainsi une partie du stress engendré par les frais élevés associés à la liste croissante de complications de santé résultant de son DT1.

« Ce changement signifierait que nous n’aurions plus à nous battre avec le médecin pour faire signer des documents, et que nous n’aurions plus à compter le nombre d’heures par semaine nécessaires pour essayer de contrôler cette maladie. », affirme-t-il.

Bien qu’il soit atteint de diabète de type 1 depuis plus de 20 ans, Wendell n’a été approuvé pour le CIPH que très rarement. « Parfois, je suis approuvé et parfois, je ne le suis pas. Cependant, mon diabète est toujours resté constant et mes dépenses n’ont fait qu’augmenter. ».

Des milliers d’autres personnes ont exprimé leur reconnaissance en ligne à l’égard de cette avancée positive, y compris Joanna Stimpson qui a utilisé les médias sociaux pour dire

« Enfin! » en remerciant son mari Matt atteint de DT1 qui a courageusement partagé son histoire avec le Comité de la Chambre des communes. Matt a fait une demande de crédit d’impôt pour personnes handicapées en même temps que sa fille de 14 ans, Tilly. Tilly a été approuvée, mais pas Matt, alors qu’ils souffrent tous deux de la même maladie et que les frais encourus et le temps consacré à l’autogestion sont pratiquement les mêmes.

Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens atteints de DT1 peuvent témoigner des coûts exorbitants qui accompagnent la gestion quotidienne de cette maladie. De l’insuline aux dispositifs, en passant par les fournitures, les personnes et les familles peuvent payer jusqu’à 15 000 $ par an de leur poche pour survivre. Le DT1 est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque et détruit les cellules productrices d’insuline dans le pancréas d’une personne. Les personnes atteintes de DT1 doivent s’administrer une forme externe d’insuline, par injection, pompe ou stylo, plusieurs fois par jour pour survivre. Il n’existe pas de guérison, mais les technologies et les dispositifs de traitement du diabète ont très bien progressé pour aider les gens à mieux gérer la maladie et à mener une vie plus saine, plus facile et plus sûre. Toutefois, même avec une gestion rigoureuse, il subsiste un risque de complications liées au diabète, à savoir le coma, les amputations, l’insuffisance rénale, et même la mort.

L’objectif du CIPH consiste à assurer l’équité fiscale en permettant une certaine réduction des frais liés au handicap, puisque ce sont des frais inévitables que les autres contribuables n’ont pas à payer. Cependant, il peut se révéler difficile pour les personnes atteintes de DT1 d’y avoir droit. De nombreux professionnels de la santé, comme le Dr Bruce Perkins, un endocrinologue de l’hôpital Mount Sinai à Toronto, en Ontario, indiquent que le processus d’admissibilité actuel est lourd. Il affirme que l’exigence des 14 heures s’avère arbitraire, archaïque et présente trop de défis injustes pour les personnes qui essaient d’accéder à la prestation.

Le Dr Perkins est un farouche opposant à l’exigence des 14 heures, déclarant que « le simple fait de recevoir un diagnostic de diabète de type 1 signifie que l’on subit déjà des soins thérapeutiques essentiels à la vie, que l’on porte un fardeau physique hebdomadaire supplémentaire, et que l’on doit faire face à des difficultés psychologiques ainsi qu’à d’importants fardeaux financiers liés aux frais directs et indirects du diabète de type 1. L’exigence selon laquelle une personne atteinte de DT1 doit justifier un nombre arbitraire d’heures consacrées à sa maladie ne trouve pas écho auprès de la communauté médicale, fait peser un fardeau injuste sur le fournisseur de soins de santé et induit une partialité majeure dans la façon dont les personnes atteintes de DT1 bénéficient d’un crédit d’impôt. ». L’amendement proposé au projet de loi budgétaire peut lever cette barrière à l’accès en qualifiant automatiquement les personnes atteintes de DT1 et permettre à la communauté de dire : « Enfin! ».

Une thérapie combinée s’annonce prometteuse pour améliorer les taux de glucose chez les personnes atteintes de diabète de type 1

L’un des objectifs des recherches de FRDJ pour améliorer des vies est le perfectionnement du contrôle du glucose et l’allègement du fardeau de l’autogestion en faisant progresser le développement de nouveaux médicaments et d’appareils pour les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1).  

L’étude : Est-ce que l’ajout d’un médicament approuvé pour réduire le glucose à un traitement à l’aide d’un système d’administration de l’insuline en boucle fermée peut améliorer le contrôle du glucose en présence de DT1?  

Une équipe de collaborateurs de l’Hôpital Mont-Sinaï et de l’Université McGill, financée par FRDJ, a récemment publié des résultats dans le Nature Medicine (en anglais seulement) sur la manière dont un traitement d’appoint à l’insuline pourrait améliorer le contrôle du glucose chez les adultes atteints de DT1. L’empagliflozine est un médicament déjà approuvé qui est utilisé pour améliorer les taux de glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

Les docteurs Bruce Perkins et Ahmad Haidar, et leurs équipes à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et à l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum à Toronto, ont examiné l’efficacité individuelle et combinée de l’empagliflozine, un inhibiteur de SGLT2 – un médicament oral qui agit sur les reins pour éliminer l’excès de glucose dans le corps – sur le temps passé dans la cible des taux de glucose (3,9 à 10,0 mmol/L) sur une période de quatre semaines chez les personnes atteintes de DT1. Les participants à l’étude ont pris de l’empagliflozine à l’aide d’un système en boucle fermée ou d’une pompe à insuline munie d’un capteur. L’étude était contrôlée par placebo, ce qui signifie que certains participants n’ont pas reçu le médicament et qu’aucun d’entre eux ne savait lequel du médicament ou du placebo était administré.  

Les résultats de l’étude

L’empagliflozine a amélioré le temps passé dans la cible chez les participants qui ont utilisé le système en boucle fermée (de 7,2 %) et chez les participants qui ont utilisé la pompe à insuline munie d’un capteur (11,4 %), tout en réduisant les quantités d’insuline quotidiennes. Comparativement aux participants qui ont utilisé seulement une pompe à insuline, les participants qui ont utilisé un système en boucle fermée avec l’empagliflozine ont passé 17,5 % plus de temps dans la cible chaque jour (c’est-à-dire plus de quatre heures). Selon un consensus international sur les lignes directrices, une augmentation de plus de 5 % du temps passé dans la cible de glucose est jugée cliniquement significative. L’équipe a également surveillé de près les niveaux de cétones puisque l’empagliflozine peut accroître le risque d’acidocétose chez les personnes atteintes de DT1. Malgré le fait que les niveaux de cétones étaient plus élevés chez certains participants, les chercheurs n’ont observé aucun épisode d’acidocétose diabétique (un épisode d’hyperglycémie qui requiert des soins médicaux immédiats) avec l’empagliflozine lors de cette étude. Il n’y a eu également aucun épisode d’hypoglycémie grave.

Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes atteintes de DT1?

L’ajout d’une thérapie d’appoint à la gestion du DT1, surtout aux systèmes en boucle fermée, est porteur de grandes promesses. Des médicaments comme l’empagliflozine pourraient aussi comporter des effets protecteurs pour le cœur et les reins chez les personnes atteintes de DT1, des études précédentes ayant démontré que le médicament peut améliorer le HbA1c, le contrôle du poids et la tension artérielle sans accroître les risques d’hypoglycémie.  

Quelle est la suite?

D’autres recherches sont nécessaires sur ce médicament et sur d’autres thérapies d’appoint pour les personnes atteintes de DT1, car l’insuline à elle seule est souvent insuffisante pour aider ces personnes à atteindre leurs cibles de glycémie et que de nouvelles thérapies offrent la possibilité d’alléger le fardeau de la gestion. FRDJ continuera de financer les recherches les plus prometteuses sur les traitements médicamenteux, et s’associera aux organismes de réglementation pour accélérer les approbations, dans le but d’amener les produits les plus prometteurs sur le marché le plus rapidement possible.

Le partenariat de FRDJ Canada et des IRSC pour vaincre le diabète annonce deux nouvelles possibilités de financement pour la recherche spécialisée sur le diabète

Le 20 avril 2022, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et FRDJ Canada ont annoncé un nouveau financement pour la recherche sur le diabète de type 1 (DT1) dans les domaines de la médecine de précision et de la santé psychosociale. Cette nouvelle tranche de financement découle de l’annonce du budget fédéral de 2021 sur les investissements stratégiques dans la recherche sur le diabète.

Le partenariat de FRDJ Canada et des IRSC pour vaincre le diabète est une collaboration historique annoncée en 2017 entre le gouvernement du Canada qui, par l’intermédiaire des IRSC, a investi 15 millions de dollars, et FRDJ Canada qui a égalé cet investissement avec 15 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la recherche transformatrice sur le DT1.

Subventions d’équipe des IRSC et de FRDJ – Médecine de précision dans le diabète de type 1

La médecine de précision est une approche importante du traitement des maladies qui repose sur les facteurs de santé individuels d’une personne. Souvent décrite comme « le bon traitement pour le bon patient au bon moment », la médecine de précision se concentre sur l’intégration des données portant sur les facteurs génétiques, moléculaires et environnementaux afin d’améliorer le diagnostic, les soins, le traitement ou la prévention des maladies.

Une compréhension plus poussée de la façon dont les caractéristiques individuelles – y compris la génétique, les biomarqueurs et le dysfonctionnement des cellules immunitaires et bêta ‒ contribuent au risque et à la progression du DT1 peut mener à des cibles thérapeutiques plus précises, à une meilleure caractérisation du risque de la maladie et de son évolution chez une personne, à des possibilités accrues d’intervention sûre et efficace et, finalement, à la prévention du DT1.

En complément des investissements antérieurs des IRSC et de FRDJ Canada dans de nouvelles recherches sur le DT1 effectués dans le cadre de  L’insuline a 100 ans : accélérer les découvertes canadiennes pour lutter contre le diabète, les subventions d’équipe des IRSC et de FRDJ – Médecine de précision dans le diabète de type 1 soutiendront la recherche multidisciplinaire afin d’accélérer le développement des approches de médecine de précision pour la prédiction, la prévention et le traitement du DT1. 

Subventions de fonctionnement des IRSC et de FRDJ sur le diabète et la santé psychosociale, la prévention et l’autoprise en charge

La recherche montre un lien de plus en plus évident entre le diabète et une foule de facteurs psychosociaux. Ces derniers comprennent des facteurs complexes de nature environnementale, sociale, comportementale et émotionnelle qui peuvent influencer à la fois la gestion de la maladie et le bien-être émotionnel et psychologique. Mais les soins standard pour le diabète ne prennent pas toujours en compte les problèmes de santé psychosociale, malgré les preuves qu’une mauvaise santé psychosociale peut entraîner de moins bons résultats dans la gestion de la maladie.

Cette nouvelle possibilité de financement contribuera à soutenir la stratégie de FRDJ Canada en matière de santé mentale, qui vise à combler les lacunes du soutien en santé mentale afin d’améliorer la qualité de vie et les résultats pour la santé des Canadiens atteints du DT1.

Axée spécifiquement sur le DT1, cette nouvelle possibilité de financement soutiendra la recherche orientée vers les interventions et les modèles de soins qui abordent les questions psychosociales et les troubles de santé mentale chez les personnes atteintes du DT1, afin d’améliorer la santé mentale et la qualité de vie qui en découle de même que les résultats cliniques.

Depuis sa création en 2017, le partenariat de FRDJ Canada et des IRSC pour vaincre le diabète a financé onze essais cliniques et projets de recherche translationnelle novateurs, afin d’accélérer le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les personnes atteintes du DT1 en plus de trouver des moyens de guérir la maladie. Plus récemment, FRDJ Canada a annoncé un nouvel investissement de 7 millions de dollars pour soutenir quatre équipes de recherche canadiennes dans le cadre du partenariat. Apprenez-en plus long sur les projets de recherche financés dans le cadre de ce partenariat.

Le partenariat de FRDJ Canada et des IRSC pour vaincre le diabète est l’un des six piliers de la Campagne pour accélérer de 100 millions $ de la Fondation. Ces deux possibilités permettront de débloquer 18 millions de dollars sur les 30 prochains millions de dollars de financement du partenariat de FRDJ Canada et des IRSC pour vaincre le diabète. FRDJ Canada s’est engagée à recueillir les fonds nécessaires pour soutenir les recherches qui seront financées grâce à ces deux possibilités. 

Pour plus de détails ou pour soutenir la campagne, consultez le site https://www.frdj.ca/participez/campagne-pour-accelerer/

FRDJ est très reconnaissante envers ses donateurs qui ont rendu possibles ces offres de financement dans de nouveaux domaines d’intérêt. D’autres mises à jour sur les projets et les chercheurs qui obtiennent les subventions seront fournies dès qu’elles seront disponibles.