Un investissement de 25 600$ dans CREATE par Au-delà de l’insuline

Un siècle après la découverte de l’insuline, les membres de FRDJ sont heureux d’annoncer les résultats du premier vote annuel Au-delà de l’insuline pour la recherche.

Trente-sept membres fondateurs se sont engagés à offrir des dons annuels récurrents, à soutenir la recherche sur le diabète de type 1 (DT1) lequel change la vie, et à fournir un financement stable aux avancées les plus prometteuses vers une guérison.

Après une brève présentation de trois projets de recherche encourageants, les membres ont assisté à une présentation virtuelle de la recherche dirigée par la directrice scientifique de FRDJ Canada, la docteure Sarah Linklater, pour en apprendre davantage. Ces mêmes membres ont ensuite eu l’occasion, pour la première fois, de voter, personnellement ou par procuration, pour gérer les fonds collectifs des membres d’Au-delà de l’insuline.

« Notre petite-fille a reçu le diagnostic du diabète DT1 à l’âge de 2 ans. Aussi dévastateur que cela puisse être de recevoir une nouvelle d’un tel diagnostic sur le diabète, je pense qu’il faut se remettre au travail et se débrouiller avec les conseils, la formation, la recherche et l’aide de ses fournisseurs de soins médicaux. Il est rare qu’une famille puisse avoir une influence en matière d’orientation sur la recherche. Au-delà de l’insuline a motivé notre contribution et notre participation. » – Membre anonyme d’Au-delà de l’insuline

Avec plus de la moitié des voix, les fonds de cette année seront dirigés vers le pilier CREATE qui est le nom donné à la recherche du Dr Francis Lynn, lequel dirige une équipe de six autres chercheurs principaux de l’Université la Colombie-Britannique, de l’Université Carleton et de l’Université de l’Alberta afin d’accélérer le passage des thérapies à base de cellules souches pour le T1D, du laboratoire à la clinique.

« J’ai été heureux de pouvoir juger les projets et de voter pour celui qui a été préféré. Bien entendu, le choix a été difficile, car les trois projets ont une valeur pour la communauté des personnes atteintes du diabète DT1, » a déclaré Monica Seger, membre d’Au-delà de l’insuline. L’an prochain, les membres d’Au-delà de l’insuline bénéficieront à nouveau de la possibilité d’accélérer le financement d’un projet de recherche pré-approuvé. Plus le nombre de membres augmente, plus les possibilités de financement augmentent, ce qui nous aide à aller plus loin dans Au-delà de l’insuline.

Que signifierait une guérison?

« Cela signifierait un soulagement, une joie et une liberté pour toute la famille. Mais, une importance plus grande serait l’impact qu’il aurait sur la qualité de vie dans l’avenir, pour ma petite-fille au début de l’âge adulte et au-delà. UNE VIE NORMALE ! Cela signifierait un apaisement du stress pour ses parents, ce qui se poursuivra tout au long de la vie sans le traitement. Mon épouse et moi-même encourageons tout le monde à se joindre à Au-delà de l’insuline. »

Donner vie au progrès : Symposium de recherche sur le diabète de type 1

La mission de FRDJ, qui consiste à améliorer la vie des personnes atteintes du diabète de type 1 et à guérir la maladie ne se fait pas en solitaire. Cela nécessite un engagement avec des intervenants qui croient en ce que nous avons l’intention de faire et qui peuvent nous aider à faire avancer notre mission – et ce groupe comprend les organismes de réglementation. À FRDJ nous sommes conscients de l’importance de son engagement auprès des organismes de réglementation afin d’ouvrir et offrir des voies claires et raisonnables pour les activités de recherche scientifique, l’approbation de traitements médicaux et la guérison des maladies du diabète de type 1.

C’est pourquoi que, le 24 février 2021, on a eu le plaisir à FRDJ de réunir des organismes de réglementation, des chercheurs, des représentants de l’industrie, des organismes de lutte contre le diabète et des patients canadiens pour promouvoir le dialogue, pour échanger des connaissances et d’entendre parler directement des traitements nouveaux et émergents pour le DT1, cela lors de notre deuxième symposium sur la recherche, organisé en partenariat avec Santé Canada.

Notre premier symposium de recherche a eu lieu en 2018, et comme nous commémorons cette année le 100e anniversaire de la découverte de l’insuline, cela était normal d’en organiser un autre. Cette année, l’événement est passé à un format virtuel, mais avec le même résultat, attirant des présentateurs et des participants de tout le pays.

Deux thèmes majeurs du Dr Norman Rosenblum, directeur de l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC), et du Dr Rémi Rabasa-Lhoret de l’Université de Montréal, ils ont ouvert la voie aux séances interactives suivantes.  

Le docteur Rosenblum a fait un tour d’horizon concernant le fardeau du plus lourd du diabète au Canada et de la façon dont notre organisme fédéral de financement de la santé fait la lutte contre le diabète en 2021, grâce à un certain nombre de possibilités de financement stratégique, — incluant ceux en partenariat avec FRDJ.

Le docteur Rémi Rabasa-Lhoret a prononcé un discours passionnant sur la COVID-19 et le DT1, mettant l’accent sur les personnes atteintes du DT1 lesquelles courent un risque plus élevé de complications graves liées à la COVID-19.

Après les discours d’ouverture, trois séances interactives simultanées ont eu lieu, chacune portant sur un thème distinct important pour la communauté des personnes atteintes de DT1, et chacune mettant en vedette un conférencier de Santé Canada.

La première, intitulée Aller au-delà de l’insulinothérapie d’aujourd’hui Moving Beyond Insulin Therapy of Today, mettait l’accent sur les traitements d’appoint à l’insuline, les traitements en boucle fermée, les progrès réalisés dans le remplacement des cellules bêta et le traitement de l’hypoglycémie grave, en mettant en évidence le glucagon nasal.

La deuxième séance était dédiée à l’innovation des dispositifs en matière de gestion du DT1, laquelle traitait l’interopérabilité des dispositifs, l’administration automatisée de l’insuline, la cybersécurité des dispositifs médicaux et le point de vue de la communauté des personnes atteintes de DT1.

La troisième session, consacrée à l’immunothérapie et aux marqueurs biologiques, a principalement porté sur la prévention du DT1, les progrès dans le développement de l’amélioration des biomarqueurs, la thérapie spécifique aux antigènes pour les DT1 et la réglementation des produits d’insuline.

Durant les trois sessions on a abordé les thèmes qui englobent l’importance du choix du patient, de l’accès aux dispositifs et aux médicaments susceptibles d’alléger le fardeau de la gestion de la maladie et de réduire les complications, ainsi que de la nécessité d’accélérer la recherche du laboratoire aux essais cliniques. Les séances ont été suivies de tables rondes et de questions-réponses avec le public, ce qui avait pour but l’identification des obstacles et de permettre la promotion de nouvelles solutions identifiées pour le DT1 vers la clinique.

Les exposés de cet événement ont été l’occasion de mettre en évidence des recherches canadiennes diverses et passionnantes sur les thérapies émergentes pour le DT1 qui seront importantes pour toutes les personnes qui sont touchées par cette maladie – que ce soit vous, un parent, un membre de la famille, un médecin ou un chercheur. 

À FRDJ on est reconnaissant envers Santé Canada pour son leadership dans les nombreux domaines de la science et de la réglementation qui ont fait l’objet des discussions, pour sa collaboration pour avoir rendu possible cet événement et pour sa détermination dans l’amélioration de la vie des Canadiens atteints de diabète.

Merci encore à tous ceux pour le partage de leur temps et leur expertise et qui ont participé à la conférence. L’ampleur et le rythme de la recherche sur le DT1 au Canada sont impressionnants.

Il aurait été impossible de tenir cet événement sans le généreux soutien de nos partenaires du secteur de l’apprentissage, Medtronic, Abbott, Dexcom et Eli Lilly.

Merci également à Santé Canada pour son partenariat et au personnel de FRDJ qui a travaillé sans relâche pour avoir organisé cet événement.

Pour en savoir plus sur les conférenciers et pour visionner les enregistrements, cliquez ici.

Insulines biosimilaires – Ce que vous devez savoir

4 mars, 2021

Quiconque est atteint de diabète de type 1 (DT1) entendra de plus en plus souvent le mot « biosimilaire » maintenant que les brevets de certaines insulines biologiques viennent à échéance. L’expiration des brevets veut dire que les versions biosimilaires de ces insulines peuvent être approuvées et certaines se trouvent déjà sur le marché nord-américain. Comment ces versions biosimilaires se distinguent-elles cependant des insulines déjà sur le marché? Conviennent-elles pour gérer votre diabète de type 1 (DT1)?

Voyez ci-dessous si ces produits sont pour vous.

Qu’est-ce qu’un médicament biologique?

Pour bien comprendre ce qu’est un biosimilaire, nous devons d’abord expliquer ce qu’est un médicament biologique. Les médicaments biologiques sont des produits qui proviennent d’organismes vivants ou qui contiennent des éléments d’organismes vivants, de sorte qu’ils sont plus complexes que les médicaments de synthèse. Un médicament biologique de référence est la première version d’un médicament biologique approuvé par Santé Canada.

L’insuline, d’autres hormones comme les hormones de croissance ou les hormones thyroïdiennes et les traitements aux anticorps sont des exemples de médicaments biologiques. Ils sont utilisés pour traiter de nombreuses maladies dont l’anémie (carence en fer), le cancer, le diabète, les maladies intestinales inflammatoires (comme la maladie de Chrohn ou la colite), le psoriasis (maladie auto-immune de la peau) et l’arthrite rhumatoïde.  

Une fois le brevet d’un médicament biologique échu, une version biosimilaire peut être approuvée et lancée sur le marché.

Que sont les biosimilaires?

Un médicament biologique biosimilaire, communément appelé « biosimilaire », est un médicament qui peut se vendre après l’expiration de brevets de médicaments préexistants.

Un biosimilaire ressemble beaucoup à un médicament biologique dont la vente a déjà été autorisée. Ce dernier est appelé « médicament biologique de référence » parce qu’il est le médicament auquel se compare le biosimilaire. Il est semblable à un générique en vente libre portant la marque d’une pharmacie par rapport à un médicament de marque.  

On ne peut cependant pas dire qu’une copie biologique est identique au médicament biologique de référence. Santé Canada autorise la vente des produits biosimilaires en se fondant sur une comparaison approfondie avec un médicament biologique de référence. Il ne doit pas y avoir de différence importante sur le plan clinique entre l’efficacité et la sécurité d’un médicament biosimilaire et celles d’un médicament biologique de référence. 

Que sont les insulines biosimilaires?

Les insulines biosimilaires (aussi appelées insulines ultérieures) sont conçues pour ressembler étroitement au médicament biologique de référence décrit dans un brevet.  

Les trois produits similaires actuellement sur le marché sont les suivants :

  • Basaglar (biosimilaire de Lantus [insuline glargine]) – Lilly
  • Admelog (biosimilaire d’Humalog [insuline lispro]) – Sanofi-Aventis
  • Truapi (biosimilaire de NovoRapid [insuline asparte]) – Sanofi-Aventis

Les insulines biosimilaires, une option thérapeutique

L’arrivée des insulines biosimilaires sur le marché comporte à la fois des possibilités et des risques qu’une personne atteinte de diabète doit bien soupeser avant de commencer à utiliser l’insuline biosimilaire ou de passer à cette forme d’insuline.  

Les insulines biosimilaires peuvent être une option thérapeutique sûre et efficace pour les personnes atteintes de DT1. Leur introduction sur le marché aide aussi à réduire le coût de l’insuline au Canada et ailleurs dans le monde, ce qui rend l’insuline moins chère pour les patients et les payeurs. Ainsi, les insulines biosimilaires augmenteront à terme l’accessibilité du traitement à l’insuline et offriront plus d’options thérapeutiques aux personnes vivant avec le diabète.   

Certains des avantages des insulines biosimilaires seront toutefois annulés si les insulines biologiques de référence cessent de se vendre ou ne sont plus accessibles parallèlement aux insulines biosimilaires, c’est-à-dire si les personnes utilisant de l’insuline sont « forcées » de passer de l’insuline qu’elles utilisent déjà à une insuline biosimilaire en raison de changements dans la disponibilité ou la couverture.

FRDJ appuie d’abord et avant tout le choix dans tous les aspects de la gestion du diabète et milite en faveur de ce choix. La décision d’utiliser l’insuline biosimilaire ou de passer de l’insuline biologique à l’insuline biosimilaire doit être prise par la personne qui vit avec le diabète, en consultation avec son endocrinologue ou son équipe de gestion du diabète.

Pour plus de renseignements sur les insulines biosimilaires, cliquez ici.

Diabète de type 1 (DT1) et COVID-19 : Foire aux questions

31 mars, 2020

La pandémie de la COVID-19 soulève beaucoup d’inquiétudes pour tout le monde, particulièrement les personnes vivant avec des problèmes de santé. Pour soutenir et informer la communauté du DT1, FRDJ Canada a consulté un panel d’endocrinologues canadiens (énumérés plus bas) afin de fournir des réponses à vos questions.

Tout d’abord, nous tenons à souligner l’importance d’une bonne hygiène des mains et des mesures d’éloignement social afin de réduire la propagation de l’infection.

Chaque personne vivant avec le diabète de type 1 est différente. Nous vous encourageons donc à communiquer vos besoins à votre équipe de soins – les réponses fournies plus bas ne remplacent pas l’avis de votre médecin. De plus, la situation de la COVID-19 évolue rapidement et de nouvelles informations deviennent disponibles à chaque jour. L’information plus bas est celle du 25 mars 2020.

Q : Est-ce que les personnes vivant avec le DT1 courent un plus grand risque de contracter la maladie à coronavirus (COVID-19)?

Il n’y a pas d’évidence soutenant que les personnes qui vivent avec le DT1 courent un plus grand risque d’être infectées par le SARS-CoV-2, le virus causant la COVID-19. Certains pays ont publié des rapports scientifiques déclarant que les personnes atteintes de diabète courent un plus grand risque. Cela peut être expliqué par le fait que les personnes vivant avec le diabète ont eu plus de contacts avec d’autres patients et professionnels de la santé au début de l’épidémie, lorsque l’importance de l’éloignement social n’était pas bien connue.

Q : Pourquoi le pronostic de la COVID-19 est plus défavorable chez une personne atteinte de diabète?

Selon les connaissances actuelles par rapport aux autres infections virales, si une personne atteinte de DT1 souffre de la COVID-19, les conséquences sont généralement plus sévères. C’est particulièrement le cas si cette personne présente des complications du diabète (maladies cardiovasculaires, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, etc.) et/ou cette personne a plus de 70 ans. De plus, la gestion de la glycémie est plus difficile lors d’une infection, rendant le traitement plus complexe. Si une personne atteinte de DT1 est atteinte de la COVID-19 et a de la difficulté avec la gestion de la maladie, elle pourrait courir un plus grand risque de produire des corps cétoniques, de développer une acidocétose diabétique, de tomber en hypoglycémie ou de développer une autre infection (bactérienne) si la glycémie est très haute.

Une grande partie de la population décédée de la COVID-19 en Chine avait le diabète – mais la plupart de ces personnes avaient probablement le diabète de type 2 puisque celles-ci sont généralement plus âgées que ceux vivant avec le diabète de type 1. Ce n’est pas encore clair si le diabète en lui-même aggrave la maladie ou si celle-ci est aggravée par les autres conditions médicales associées au diabète (maladies cardiovasculaires ou rénales). Les recherches en cours vont idéalement bientôt fournir plus d’informations sur ces incertitudes. Comme pour n’importe quelle maladie, chaque individu est différent. Nous vous encourageons à consulter votre équipe de soins afin de discuter de vos risques.

Q : Est-ce que les personnes atteintes de DT1 ont besoin de prendre des précautions supplémentaires afin d’éviter de contracter la COVID-19, outre celles recommandées pour la population générale?

L’éloignement social est crucial dans le contexte actuel afin de vous protéger et de protéger ceux autour de vous. Nous avons tous un rôle à jouer dans la réduction de l’impact de l’épidémie de la COVID-19 au Canada. Nous pouvons tous montrer l’exemple : rester à la maison autant que possible, travailler et socialiser au travers d’options virtuelles, passer une commande d’épicerie auprès d’un commerce ou d’un ami et garder une distance de 2 m entre vous et les autres personnes si vous devez sortir. Si vous aviez prévu des rendez-vous dans une clinique, S.V.P vérifier auprès de votre équipe de soins s’il est possible d’obtenir une consultation téléphonique ou virtuelle. Veuillez reporter vos tests de routine à moins que vous ayez clairement un besoin urgent.

Si vous avez de la difficulté avec la gestion de votre glycémie et avez des complications comme une maladie cardiaque ou rénale, ou si vous êtes plus âgés (~60 ans et plus), nous vous recommandons de considérer des mesures additionnelles pour minimiser l’exposition potentielle au virus. Si vous avez une hémoglobine glyquée élevée (>9%), vous pourriez aussi envisager de vérifier plus souvent votre glycémie. En collaborant avec votre équipe de soins (par téléphone ou par vidéo), vous pourriez réduire sécuritairement votre glycémie dans les prochaines semaines tant que la COVID-19 reste un problème, puisque réduire votre hémoglobine glyquée pourrait diminuer l’impact de la COVID-19 si vous contractez la maladie.

Q : Mon enfant vit avec le DT1 – court-il un plus grand risque par rapport aux autres enfants qui n’ont pas le DT1?

De façon générale, les enfants infectés par la COVID-19 ont des symptômes légers. Aucune évidence n’a encore été publiée par rapport aux enfants avec le DT1 et la COVID-19. Cependant, des témoignages de l’Europe suggèrent que les enfants atteints de DT1 présentent eux aussi des symptômes légers. Ces enfants pourraient donc recevoir des soins appropriés tout en demeurant à la maison.

Toutefois, les enfants et les jeunes ne sont pas immunisés aux complications sérieuses de la maladie. Il est donc important de prévenir une éventuelle acidocétose diabétique (une condition sérieuse et dangereuse), une hypoglycémie sévère et la déshydratation. Durant une période de maladie, il est important de vérifier plus souvent la glycémie et les corps cétoniques (cétones). Il est également important de suivre les directives et de communiquer avec votre équipe locale de diabète si nécessaire. Nous vous recommandons de vous assurer que les fournitures pour les tests de cétones (urine et/ou bandelettes de sang) n’ont pas expiré, et d’être prêt à donner de l’insuline à action rapide supplémentaire, si nécessaire, si votre enfant a une glycémie et des cétones élevées   ̶   aussi souvent que toutes les 3-4 heures si indiquées. Nous vous recommandons de suivre les directives de gestion de la maladie dans votre clinique du diabète. Par exemple, voici un lien utile pour des renseignements sur la gestion des maladies du Conseil provincial de l’Ontario pour la santé maternelle et infantile. Des détails supplémentaires en anglais et en français peuvent également être consultés ici.

Q : Notre approvisionnement d’insuline au Canada court-il un risque? Qu’en est-il des fournitures ou des appareils pour le diabète?

Jusqu’à présent, nous n’avons connaissance d’aucune interruption de la chaîne d’approvisionnement pour les médicaments, y compris l’insuline, ou pour les appareils liés au diabète. Pour une liste des avis de fabricants spécifiques, veuillez visiter frdj.ca/coronavirus. Toutefois, la disponibilité de certains médicaments (y compris l’insuline) dans les pharmacies individuelles est affectée car de nombreux consommateurs ont demandé plus de médicaments qu’à l’habitude. Nous continuons de surveiller la situation et de fournir des informations et du soutien. Si vous ne pouvez pas obtenir d’insuline, nous vous recommandons de contacter directement l’équipe de service clientèle de votre fabricant d’insuline.

Q : J’ai entendu dire que certains médicaments antihypertenseurs (IECA et / ou ARA) pourraient augmenter mon risque de contracter la COVID-19. Est-il sécuritaire de continuer à prendre ces médicaments?

Il n’y a aucune bonne preuve pour nous dire que ces médicaments aggravent le risque de développer la COVID-19 ou les conséquences une fois infecté (voir une déclaration en anglais d’Hypertension Canada du 13 mars 2020 ici). Si votre médecin a commencé l’un de ces médicaments afin de protéger votre cœur ou vos reins, vous devriez continuer à le prendre, sauf si vous avez de la diarrhée, des vomissements ou si vous êtes déshydraté, auquel cas consultez votre équipe soignante pour obtenir des conseils.

Q : Et l’ibuprofène?

Malgré certaines suggestions dans les médias que l’ibuprofène devrait être évité avec la COVID-19, il n’y a pour l’instant aucune preuve suggérant qu’il est dangereux, bien que certaines autorités sanitaires (comme le NHS au Royaume-Uni) recommandent l’acétaminophène comme premier choix pour traiter une fièvre avec soupçon de la COVID-19. Cependant, pour toute personne qui prend de l’ibuprofène pour d’autres conditions (telle que l’arthrite), il n’est pas nécessaire d’arrêter à ce moment. Les patients atteints d’un dommage rénal avancé doivent être prudents quant à l’utilisation de l’ibuprofène en général et cette situation s’applique également à la situation actuelle. Certains capteurs de lecteurs de la glycémie en continu (y compris Dexcom G4 et G5, Medtronic Enlite et peut-être d’autres) sont affectés par l’acétaminophène et font en sorte que le capteur affiche une lecture plus élevée que la véritable glycémie au cours des 3-4 heures après avoir pris une dose régulière. Ainsi, si vous utilisez l’un de ces capteurs et soupçonnez que vous pourriez avoir la COVID-19, nous vous recommandons d’utiliser une méthode de surveillance de la glycémie alternative (glycémie capillaire) si vous prenez de l’acétaminophène.

Q : Comment puis-je aider ma famille à apprendre et à se préparer pour la COVID-19?

Les familles doivent trouver des moyens appropriés de parler à leurs enfants de la pandémie et d’enseigner ou de renforcer les comportements de santé importants qui réduisent les risques d’exposition. Chaque famille doit trouver ses propres solutions pour s’adapter aux restrictions telles que l’éloignement social ou la quarantaine. Une ressource utile peut être trouvée ici (en anglais seulement).

Q : Dois-je éviter d’assister à des rendez-vous médicaux en personne dès maintenant?

Il est préférable de contacter votre équipe de soins locale pour obtenir des conseils. De nombreuses cliniques proposent des rendez-vous par téléphone ou par appel vidéo pour minimiser le risque de contracter la COVID-19, ainsi que pour retarder les tests de routine. Rassurez-vous, s’il y a une urgence, vos équipes pourront vous rencontrer. Il n’est tout simplement pas recommandé que de grands groupes de personnes se rassemblent actuellement dans les établissements de santé.

Pour plus d’informations sur la prévention de la COVID-19, comment se préparer et quoi faire si vous pensez présenter des symptômes de la COVID-19, veuillez visiter frdj.ca/coronavirus.

Nous remercions sincèrement le Dr Farid Mahmud (professeur agrégé, pédiatrie, endocrinologie, Hospital for Sick Children), le Dr Rémi Rabasa-Lhoret (professeur de médecine et de nutrition à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)), le Dr Bruce Perkins (professeur de médecine, endocrinologie, Université de Toronto), et le Dr Peter Senior (professeur de médecine, division d’endocrinologie, Université de l’Alberta) pour avoir offert leur expertise.

Protocole d’Edmonton : FRDJ célèbre le 20e anniversaire de la première transplantation d’îlots

Il y a de cela vingt ans ce mois-ci, un essai clinique avant-gardiste en Alberta réalise une percée marquante dans la transplantation d’îlots pour le traitement du diabète de type 1 (DT1).

Le 11 mars 1999, le Protocole d’Edmonton – une nouvelle méthode de transplantation de cellules d’îlots pancréatiques pour traiter le DT1 – fut le cadre de la première transplantation de cellules d’îlots pancréatiques prélevées d’un don de pancréas dans le foie d’un participant à l’Université de l’Alberta. La production d’insuline par les cellules d’îlots pancréatiques du donneur a permis au receveur de la transplantation de rétablir le contrôle de ses taux de glycémie, éliminant ainsi ou réduisant considérablement le besoin d’injections d’insuline. Selon un article  (an anglais seulement) publié dans The New England Journal of Medicine le 27 juillet 2000, les sept personnes qui ont participé à l’étude sont devenues insulino-indépendantes pendant jusqu’à 12 mois après l’intervention.

FRDJ a soutenu des études précliniques en collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada, lesquelles ont mené au Protocole d’Edmonton. L’organisation a aussi mis sur pied neuf programmes de distribution d’îlots humains en 1998, dont à l’Université de l’Alberta, lesquels ont fourni les cellules d’îlots pancréatiques pour le Protocole d’Edmonton.  Le Dr James Shapiro, chercheur financé par FRDJ et chirurgien de transplantation de multiples organes à l’université de l’Alberta, a dirigé l’équipe à l’origine du Protocole d’Edmonton et de l’optimisation des médicaments suivant la transplantation des cellules d’îlots pancréatiques.

La demande de dons d’organes est de plus en plus grande. Une transplantation exige au moins 300 000 cellules issues d’un même pancréas pour donner de bons résultats. Un don de pancréas contient environ un million de cellules d’îlots pancréatiques et les chercheurs sont maintenant capables d’isoler jusqu’à la moitié de cette quantité, ouvrant l’accès à cette intervention à un plus grand nombre de personnes.

« Le Protocole d’Edmonton fut une percée marquante qui a considérablement transformé l’environnement du DT1 », dit Dave Prowten, président et chef de la direction de FRDJ Canada. « Un plus grand nombre de personnes ont pu bénéficier d’une transplantation d’îlots au cours des 20 dernières années. FRDJ est fière d’investir dans ce projet prometteur qui nous rapproche d’une guérison. »

Malgré le besoin de médicaments immunosuppresseurs pour le reste de la vie afin d’éviter le rejet, la transplantation d’îlots a démontré sa capacité à améliorer considérablement la qualité de vie des personnes atteintes d’un DT1 grave, tout en les libérant des multiples injections d’insuline quotidiennes qui peuvent entraîner d’autres problèmes, comme l’hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang). Les nouvelles méthodes améliorées pour isoler les cellules d’îlots pancréatiques devraient entraîner une augmentation dans le nombre de transplantations dans le futur, jusqu’à la découverte d’une guérison pour la maladie.

FRDJ continue de miser sur le Protocole d’Edmonton et le travail du Dr Shapiro. Nous finançons des recherches sur des traitements à base de remplacement des cellules bêta et nous explorons les modifications génétiques de cellules souches transplantables de même que des technologies d’échafaudage (encapsulation) pour améliorer les résultats des transplantations d’îlots et éviter que les personnes aient à prendre des médicaments immunosuppresseurs.

Pour en savoir plus sur la thérapie à base de cellules bêta, cliquez ici.

Rendez-vous sur notre Blogue de FRDJ pour d’autres articles informatifs sur la santé et le diabète de type 1.

FRDJ Canada accueille Dre Sarah Linklater au poste de conseillère scientifique en chef

Nous avons le plaisir d’annoncer la nomination de Dre Sarah Linklater au poste de conseillère scientifique en chef. Sarah possède plus d’une décennie d’expérience étendue à titre de réviseure scientifique professionnelle, plus particulièrement sur le diabète clinique, l’endocrinologie et l’immunologie de base, de même que pour d’autres domaines des sciences de la vie. Dans l’exercice de ses fonctions de conseillère scientifique en chef de FRDJ Canada, Sarah dirigera les efforts visant à faire avancer et à accroître les partenariats de recherches de même qu’à faire participer efficacement la communauté du diabète de type 1 (DT1).

« Je suis ravie d’avoir la possibilité de participer à l’orientation des recherches sur le DT1 au Canada, et de travailler avec une organisation mondiale qui a pour mission d’améliorer la vie des personnes atteintes de DT1 et un jour, guérir cette maladie », a dit Sarah.

« Nous accueillons Sarah au sein de notre équipe de professionnels passionnés avec grande joie. Elle apporte une combinaison unique d’expérience scientifique et d’expertise en communications qui nous aidera à intensifier notre programme de recherches », a dit Dave Prowten, président et chef de la direction de FRDJ Canada. 

Sarah a obtenu son Ph. D. en médecine expérimentale à la Faculté de Médecine de l’Université de Colombie-Britannique sous la supervision de la professeure Megan Levings, chercheuse financée par FRDJ. Elle a publié de nombreux articles de recherche novateurs révisés par des pairs, des comptes rendus et des chapitres de livres sur le sujet de la fonction des lymphocytes T régulateurs dans la santé et la maladie auto-immune. Dans son rôle précédent, elle a contribué au lancement de The Lancet Diabetes & Endocrinology, maintenant la plus importante revue sur le diabète clinique au monde, et a été nommée au poste de rédactrice en chef en 2017. Sarah entrera en poste le 16 avril 2019.

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