Dépistage

Le dépistage du DT1 est l’une des voies de la prévention, mais de nombreux facteurs doivent être pris en compte. FRDJ reconnaît l’importance du dépistage universel du DT1, car environ 90 % des personnes qui reçoivent un diagnostic de DT1 n’ont pas d’antécédents familiaux. Maintenant que la première thérapie modificatrice de la maladie a été approuvée aux États-Unis (teplizumab, nom de marque : Tzield), le dépistage pourrait permettre de retarder le diagnostic. De plus, grâce à l’identification précoce et à la surveillance étroite des personnes atteintes de DT1 à un stade précoce et pré-symptomatique, les taux d’ACD au moment du diagnostic du DT1 sont réduits de 25-62 % à seulement 4-6 %1.

À l’échelle mondiale, FRDJ International finance près de 20 études sur les scores de risque génétique du DT1 et le dépistage des autoanticorps.  Au Canada, la Dre Despoina Manousaki est titulaire d’une subvention de FRDJ International pour mettre à jour l’algorithme de score de risque génétique du DT1 afin de mieux refléter la diversité de la population canadienne. Dans ce portefeuille, FRDJ Canada soutient également le dépistage des auto-anticorps dans la population générale dans le cadre du projet de dépistage israélien. Ces subventions viendront compléter et éclairer le nouveau Consortium pancanadien de recherche sur le dépistage financé en collaboration avec les IRSC.

1Alonso GT, Coakley A, Pyle L, Manseau K, Thomas S, Rewers A. Diabetic ketoacidosis at diagnosis of type 1 diabetes in Colorado children, 2010-2017. Diabetes Care 2020;43:117–121
Duca LM, Wang B, Rewers M, Rewers A. Diabetic ketoacidosis at diagnosis of type 1 diabetes predicts poor long-term glycemic control. Diabetes Care 2017;40:1249–1255
Winkler C, Schober E, Ziegler AG, Holl RW. Markedly reduced rate of diabetic ketoacidosis at onset of type 1 diabetes in relatives screened for islet autoantibodies. Pediatr Diabetes 2012;13:308–313

Thérapies modificatrices de la maladie

Les thérapies modificatrices de la maladie du diabète de type 1 visent à stopper ou à ralentir la progression de la maladie, plutôt que de se contenter de gérer les symptômes. Ces traitements visent à préserver les cellules bêta du pancréas et/ou à supprimer la réponse immunitaire contre les cellules bêta, favorisant ainsi leur survie. Le Tzield (Teplizumab) est la première thérapie modificatrice de la maladie pour le DT1, approuvée par la FDA en novembre 2022.

Dans notre portefeuille mondial, nous soutenons plusieurs chercheurs canadiens qui étudient la régénération des cellules bêta et les immunothérapies pour le DT1. Le Dr Jan Dutz, du Centre d’excellence FRDJ à l’Université de la Colombie-Britannique, mène des essais cliniques sur l’ustekinumab, une thérapie déjà approuvée pour le psoriasis et la maladie de Crohn sous le nom de marque Stelara. Cette étude déterminera si l’ustekinumab peut protéger les cellules bêta restantes au moment du diagnostic du DT1 afin de prévenir ou de minimiser la nécessité d’une supplémentation en insuline. En collaboration, la Dre Megan Levings est titulaire d’une subvention de FRDJ International visant à harmoniser les biomarqueurs des essais canadiens sur l’ustekinumab (chez les adultes) avec ceux d’une étude similaire en cours au Royaume-Uni (chez les jeunes). Parmi les autres projets, citons :

Le Dr Robert Screaton qui étudie la régénération des cellules bêta (régénération des cellules bêta fonctionnelles dans le pancréas d’un patient atteint de DT1).

La Dre Shirley Wu qui développe un produit à base de nanoparticules pour délivrer des agents thérapeutiques directement dans les îlots pancréatiques afin de restaurer la fonction des cellules bêta.

Thérapie cellulaire

Le Canada peut se targuer d’avoir l’un des meilleurs programmes scientifiques en matière de transplantation d’îlots de Langerhans et de thérapie par cellules souches pour le DT1. En 1999, le protocole d’Edmonton a été mis au point à l’Université de l’Alberta pour implanter des cellules d’îlots de Langerhans de donneurs par la veine porte (foie) chez des patients atteints de DT1 sévère. Le Dr James Shapiro a dirigé l’équipe qui a mis au point le protocole d’Edmonton et, en 2000, les premiers résultats ont été publiés sur les sept premiers patients, qui étaient devenus indépendants de l’insuline au bout de 12 mois en moyenne. En 2022, plus de 250 patients ont été traités à l’aide du protocole d’Edmonton et 79 % d’entre eux sont devenus indépendants de l’insuline pendant un certain temps après la transplantation.

En 1961, la transplantation de cellules souches a été découverte par les Canadiens James Till et Ernest McCulloch, et depuis lors, nous sommes à l’avant-garde de la thérapie des îlots de Langerhans dérivés de cellules souches.  Le Dr Doug Melton (Harvard, financé par FRDJ) et le Dr Tim Kieffer (UBC, financé par FRDJ) ont développé simultanément et séparément des protocoles pour dériver des cellules bêta à partir de cellules souches en 2014.  Depuis lors, le Canada est à la pointe du développement de cellules optimisées dérivées de cellules souches pour la transplantation.  Voici quelques subventions de notre portefeuille mondial qui soutiennent la thérapie cellulaire :

Le Dr James Shapiro (responsable de l’équipe du protocole d’Edmonton à l’université de l’Alberta) bénéficie de deux subventions dans notre portefeuille mondial pour continuer à améliorer la transplantation d’îlots en réduisant ou en supprimant la nécessité d’une immunosuppression.

Le Dr Gregory Korbutt (membre de l’équipe du protocole d’Edmonton à l’université de l’Alberta) travaille sur un système d’administration de médicaments qui contribuera à améliorer le succès de la transplantation d’îlots de Langerhans, et étudie l’utilisation de cellules souches porcines pour la transplantation d’îlots de Langerhans.

Le Dr Andras Nagy et le Dr Tim Kieffer travaillent à l’intégration des deux technologies brevetées du Dr Nagy – FailSafe™ et « l’immunocloaking » – pour développer des transplantations d’îlots de Langerhans producteurs d’insuline fonctionnels et sûrs à partir de cellules souches humaines.

Le Dr Michael Sefton étudie la peau en tant que site de transplantation de cellules d’îlots en développant des biomatériaux régénératifs pour la protection immunitaire et la vascularisation afin de promouvoir la croissance cellulaire.

Le Dr Robert Screaton étudie une classe de gènes qui contribuent à la survie ou à la mort des cellules bêta. En déterminant les gènes qui ont un impact, les cellules peuvent être modifiées génétiquement afin d’améliorer les chances de survie.

Améliorer les vies

La stratégie de recherche mondiale de FRDJ comporte quatre volets dans le portefeuille « Améliorer les vies » : les médicaments (insulines et thérapies d’appoint), les dispositifs (systèmes et composants de pancréas artificiel), les complications (y compris les maladies rénales, oculaires et cardiaques) et la santé mentale (y compris les thérapies pour le fardeau psychosocial du DT1).

Les chercheurs canadiens qui mènent des recherches visant à améliorer la qualité de vie dans le portefeuille mondial sont les suivants :

Le Dr Ahmad Haidar mène des essais cliniques pour vérifier si un nouveau pancréas artificiel à double hormone (insuline et pramlintide) peut éliminer le comptage des glucides et faciliter la prise en charge du DT1.

La Dre Mahla Poudineh développe un nouveau biocapteur capable de mesurer en continu et simultanément les cétones et le glucose dans le sang.

La Dre Tricia Tang bénéficie de subventions canadiennes et mondiales qui contribuent à son travail sur REACHOUT, une intervention virtuelle de soutien entre pairs visant à améliorer la santé mentale des personnes atteintes de DT1 dans les zones rurales et éloignées de la Colombie-Britannique.