Nouvelle bourse de clinicien-chercheur émergent (BCCE) de FRDJ Canada décernée à la Dre Alanna Weisman

La bourse de clinicien-chercheur émergent de FRDJ Canada (BCCE) est destinée à offrir un soutien crucial aux chercheurs qui prévoient poursuivre une carrière dans le domaine de la recherche clinique liée au diabète de type 1 (DT1). Les bourses sont attribuées en fin de formation ou en début de carrière pour soutenir le développement du programme de recherche indépendant du boursier. 

Ces bourses sont décernées à des cliniciens qui ont fait preuve d’une grande érudition et montrent un potentiel pour des réalisations futures dans la recherche clinique, en particulier dans les domaines nécessitant la formation unique d’un clinicien-chercheur. L’élaboration d’un programme de recherche axé sur le patient et le mentorat du boursier par un clinicien-scientifique expérimenté constituent des éléments importants de ces bourses.

La Dre Alanna Weisman est clinicienne-chercheuse et endocrinologue au Leadership Sinai Centre for Diabetes à Toronto, en Ontario, et professeure adjointe au département de médecine de l’université de Toronto. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l’université Queen’s de Kingston, au Canada, et son doctorat en épidémiologie clinique et en recherche sur les soins de santé à l’université de Toronto.

Les recherches de la Dre Weisman portent sur l’utilisation des technologies du diabète (telles que les pompes à insuline et les systèmes de surveillance du glucose en continu et flash) au Canada. Elle se concentre principalement sur l’examen des taux d’utilisation des technologies du diabète chez les personnes issues de communautés historiquement marginalisées et sur l’identification des obstacles à l’utilisation qui peuvent être surmontés.

La Dre Weisman dirige également des études sur la faisabilité, dans le monde réel, des objectifs glycémiques recommandés dans le diabète de type 1 et examine l’impact des programmes de pompes à insuline financés par le gouvernement sur l’adoption de cette technologie chez les personnes atteintes de diabète de type 1.

À ce jour, la Dre Weisman a publié plus de 40 articles de recherche primaire dans des revues à comité de lecture.

La bourse est d’un montant de 400 000 dollars sur quatre ans et elle soutiendra la Dre Weisman en tant que clinicienne-scientifique. Sa recherche aura également des répercussions sur le programme Accès pour tous de FRDJ, qui milite auprès des gouvernements provinciaux et fédéral pour un meilleur accès aux dispositifs et à la technologie du diabète, ainsi que pour un financement accru de la recherche sur le DT1.

FRDJ a eu la chance de s’entretenir avec la Dre Weisman pour en savoir plus sur ses recherches et leur impact potentiel sur les personnes atteintes de DT1.

Comment avez-vous commencé à vous intéresser au diabète de type 1? 

 C’est l’un de mes mentors, le Dr Bruce Perkins, qui a suscité mon intérêt en premier lieu. Au début de ma formation d’endocrinologue, j’ai travaillé avec le Dr Perkins sur certains de ses projets de recherche sur le diabète de type 1 et ces expériences m’ont convaincu que je voulais poursuivre une carrière d’endocrinologue et de chercheuse. J’ai été particulièrement attirée par le diabète de type 1 en raison de mon expérience en clinique auprès de patients atteints de cette maladie. Les personnes vivant avec le diabète de type 1 étaient et sont toujours confrontées à de nombreux défis qui sont uniques à ceux du diabète de type 2, et j’ai eu le sentiment qu’il y avait de nombreux domaines dans lesquels nous pouvions nous améliorer.  

Pouvez-vous décrire votre domaine actuel de recherche sur le DT1?

Mes recherches se concentrent actuellement sur deux domaines principaux. Le premier domaine concerne la recommandation largement répandue selon laquelle les adultes atteints de diabète de type 1 doivent atteindre un objectif glycémique spécifique (une valeur d’hémoglobine A1c inférieure ou égale à 7,0 %). J’ai analysé les données des soins de santé en Ontario pour un grand nombre d’adultes atteints de diabète de type 1 afin de déterminer les tendances de l’hémoglobine A1c au fil du temps et d’essayer de comprendre les facteurs à l’origine de cet écart entre ce qui est recommandé et ce qui se passe réellement dans le monde réel. Le deuxième domaine vise à comprendre comment les technologies telles que les pompes à insuline ou les systèmes de surveillance du glucose en continu sont utilisés au Canada et comment cela est lié aux différentes politiques de financement de ces dispositifs. 

Quels sont les obstacles à l’utilisation des technologies du diabète dans les communautés marginalisées? 

 Cette question n’a pas encore été étudiée au Canada, et il est important de le faire en raison du caractère unique de notre système de santé. Dans d’autres pays, certains obstacles ont été le coût de ces dispositifs, le manque d’accès en raison du lieu de résidence ou du type d’équipe de soins du diabète qu’ils consultent, ou encore le fait que les dispositifs ne soient pas recommandés en premier lieu en raison d’idées préconçues sur les personnes capables d’utiliser les technologies ou non.  

Quelles nouvelles interventions visant à améliorer les conditions pour les personnes vivant avec le diabète prévoyez-vous voir émerger de cette recherche?
Je pense que notre recherche permettra d’identifier les domaines à améliorer pour les gouvernements, les fournisseurs de soins de santé et les personnes vivant avec le diabète de type 1. J’espère que nous assisterons à des changements de politique afin de faciliter l’accès de tous aux technologies. Je m’attends à ce que nous développions de nouveaux outils et de nouvelles stratégies pour les fournisseurs de soins de santé et les patients, que nous pourrons intégrer dans les cliniques afin de les sensibiliser aux avantages des technologies du diabète et de les rendre plus faciles à utiliser.  

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